God save the Queen !
Le 27 septembre 2024
Vous êtes cordialement invités à découvrir l’adaptation de la série télévisée à succès Downton Abbey. Un film royal, au casting princier, qui vient couronner les efforts du nec plus ultra de l’audiovisuel britannique.
- Réalisateur : Michael Engler
- Acteurs : Imelda Staunton, Maggie Smith, Jim Carter, Hugh Bonneville, Elizabeth McGovern, Michelle Dockery
- Genre : Drame, Historique, Drame historique
- Nationalité : Britannique
- Distributeur : Universal Pictures France
- Durée : 2h02mn
- Date télé : 4 janvier 2024 22:58
- Chaîne : France 3
- Date de sortie : 25 septembre 2019
L'a vu
Veut le voir
Résumé : Les Crawley et leur personnel intrépide se préparent à vivre l’événement le plus important de leur vie : une visite du roi et de la reine d’Angleterre. Cette venue ne tardera pas à déclencher scandales, intrigues amoureuses et manigances qui pèseront sur l’avenir même de Downton.
Critique : Quel délice ! Véritable cadeau pour les fans de la série aristocratique Downton Abbey, qui a tiré sa révérence après six saisons en 2016, ce long métrage historique reprend tous les ingrédients qui ont fait le succès d’une saga lauréate de plusieurs trophées - Golden Globes, Emmy Awards et BAFTA -, récompensant ainsi une reconstitution minutieuse des années pré-Seconde Guerre mondiale. Scénario signé par le créateur de la série, Julian Fellowes, réalisation soignée des mains de Michael Engler, qui avait dirigé plusieurs épisodes depuis la création de Downton Abbey en 2011, le film reprend exactement la même équipe que la série.
Cerise sur le porridge : 99% du casting original ont accepté de rempiler, avec un plaisir qui transparaît tellement que les deux heures de ce long métrage, élégant et enjoué, mené de main de maître (ou de majordome), semblent passer comme un rêve.
Dès les premières secondes, le spectateur est invité à se replonger dans un univers qu’il n’avait quitté qu’à regret. Lorsque la caméra survole le superbe domaine de Downton, que la musique si atypique du générique retentit et que les personnages, un à un, apparaissent en costumes d’époque à l’écran, impossible pour le fan ravi de ne pas ressentir ce frisson, cette excitation et cette joie que l’on éprouve en retrouvant de vieux amis.
- Copyright Universal Pictures France
L’intrigue se déroule en 1927, deux ans après le dernier épisode de la saison 6 et le mariage fastueux de Lady Edith. La vie quotidienne de la famille Crawley, et par extension de leurs domestiques, est perturbée par un courrier officiel : le roi George V et la reine Mary vont séjourner au manoir ! Cet insigne honneur va provoquer bien des bouleversements, et surtout permettre au public international de mieux comprendre la fascination qu’exerce la famille royale sur ses loyaux sujets.
Se faisant le témoin des événements politiques et sociétaux qui agitaient le Royaume-Uni, la série cherchait à représenter tous les milieux sociaux qui cohabitaient parfois difficilement pendant l’entre-deux-guerres. Le film a la même ambition ; alors que beaucoup reprochaient à Downton Abbey d’être royaliste, le long métrage n’hésite pas à surfer sur le flot des critiques passées, en évoquant l’instabilité politique que connaissait le pays à l’aube des années 30, entre le conflit indépendantiste irlandais, la grève générale de 1926 et même l’opposition contre le patronat, qui a ébranlé une aristocratie déjà fragilisée.
- Copyright Universal Pictures France
Miroir de la société britannique, le film montre comment les différents milieux sociaux se jaugent, se jugent et finalement se jalousent. Enviés pour leur richesse, les aristocrates, soumis aux conventions, souhaitent la liberté des pauvres et ne supportent plus ni obligations, ni étiquette. Les pauvres, eux, aimeraient échapper à leurs conditions d’ouvriers et enfin accéder à ce confort affiché par ceux qu’ils servent pourtant avec dévotion. En s’attardant sur toutes les couches de la société, des vendeurs aux aristocrates, en passant par la famille royale, l’histoire témoigne du poids très lourd des conventions et montre que certaines questions, déjà d’actualité dans les années 20 en Europe, le sont toujours aujourd’hui.
Car il est difficile pour certains d’accéder au bonheur, quand un pan entier de la société le leur refuse. L’enfer, c’est les autres ? C’est ce que suggère le film, ce dernier s’attardant sur la vindicte populaire qui s’abattait sur les femmes, lorsque celles-ci souhaitaient divorcer, sur les enfants nés hors mariage et sur les LGBT+, qui devront attendre le Sexual Offences Act de 1967 (en Angleterre et au Pays de Galles), pour profiter d’une dépénalisation partielle de l’homosexualité masculine (uniquement). C’est ce dont témoigne le personnage de Thomas Barrow, majordome homosexuel ; alors que la série l’avait dépeint comme un éternel célibataire, qui subissait sa sexualité au lieu de la vivre, le film a cœur de le montrer, enfin, épanoui.
- Copyright Universal Pictures France
Tout en délicatesse et retenue, l’acteur Rob James-Collier s’impose, face à la reine du casting : l’inénarrable Maggie Smith. Désopilante, la star incontestable d’un long métrage dont elle ne voulait pas faire partie, est plus pince-sans-rire que jamais. Digne représentante d’un humour anglais qui faisait déjà tout le sel de la série, elle permet à cette œuvre de multiplier les scènes les plus cocasses, devenant ainsi un concentré de légèreté à consommer sans modération. Un pur régal, so british !
- Copyright Universal Pictures France
Galerie Photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.