D’un Renoir à l’autre - La chronique BD

Dans le style réaliste, mais légèrement brumeux de Jak Lemonnier, on assiste en filigrane à l’évolution de la peinture du grand maitre du mouvement Impressionniste.
Le dessin est vibrant et vif, et l’on se laisse guider par les souvenirs des écrits de son fils Jean et des témoignages d’époque, les flashback au fil de la mémoire du maître dans son Paris de la Deuxième République, sous le règne de Napoléon III.

Renoir cherche à installer sa révolution visuelle avec ses amis Armand Sisley, Claude Monet et Frédéric Bazile.
C’est un plongée dans le Paris authentique de la fin du 19e siècle : le Louvre - avant la colonisation égyptienne-, Le Marais, ou encore le café Gurbois.
C’est là que naquit le Cercle des Batignolles avec Cézanne, Manet ou encore le photographe Nadar et l’écrivain Zola...

1874 voit la naissance des Impressionnistes, puis en 1877 on assiste à la troisième exposition du mouvement qui reste cependant incompris du grand public mais Renoir continuera à chercher toute sa vie une façon juste et honnête de s’exprimer sur la toile.

L’ouvrage est découpé en scènettes qui vont et viennent dans le temps. Ainsi on en apprend un peu plus sur la vie de Jean, l’un des fils du peintre qui fut également l’un des réalisateurs majeurs du XXe siècle.

Plus qu’une biographie l’ouvrage est une leçon d’humilité de la part de Renoir qui aimait à partager ses impressions en peinture, bouddhiste précoce, amoureux de la nature humaine, tout comme son fils Jean, dont les films furent inspirés des toiles de son père en partie, et de vrais œuvres impliquées socialement.

A découvrir aussi à partir du 6 novembre 2018 au Musée d’Orsay, l’exposition Renoir père et fils : peinture et cinéma.