Croquette le chat merveilleux - Christopher Jenkins - critique

Critique : Voilà le film d’animation typique taillé sur mesure pour les vacances scolaires : l’histoire d’un gros chat pantouflard et exclusif, avec une sacrée répartie, enchaînant les mauvais coups face à l’homme qui tente de séduire sa maîtresse, jusqu’à consommer ses neuf vies.
Croquette, à qui le comédien Artus prête énergiquement sa voix dans la version française, se voit pourtant offrir une seconde chance. Réincarné en divers animaux, il dispose de neuf vies supplémentaires pour reconquérir Rose, sa propriétaire.
Le concept, très intéressant sur le papier, aurait mérité d’être bien mieux exploité. Pourtant, Christopher Jenkins n’en fait rien, se contentant de réaliser un petit long-métrage vite regardé, vite oublié.

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L’intrigue enchaîne les péripéties très (trop) rapidement, Croquette passant d’une vie à une autre toutes les cinq minutes (il faut dire que le film ne dure que quatre-vingt-sept minutes).
Les motivations du professeur Fâcheux, antagoniste sans charisme, sont risibles et ridicules. Les enjeux nous sont servis prémâchés et prédigérés comme la bouillie qu’un oiseau régurgite dans le bec de son petit.
Malgré une bonne dose d’humour et des gags cartoonesques, l’animation est mécanique, raide et sans surprise (à part peut-être les lunettes de Grace).
Si le scénario et la réalisation sont convenus, la relation fusionnelle qui unit Croquette et Rose, autant lorsqu’ils sont ensemble que séparés, est très attendrissante. En outre, le film délivre, de manière originale, un message écologiste pertinent. Croquette le chat merveilleux est ainsi sauvé, de justesse, par son sous-texte touchant.