Le 21 décembre 2014
Quatre très courts-métrages, forcément inégaux, qui traitent en mode mineur de grands sujets.


- Réalisateur : Steve Moreau
- Genre : Court métrage
- Nationalité : Français
- Editeur vidéo : Les Films du Voilier
- Durée : 23 mn

L'a vu
Veut le voir
– Sortie DVD : le 17 février 2009
Une édition minimale pour quatre curiosités à découvrir
Le film : R.I.P (1998) : Dans une salle sombre, six hommes discutent de l’avenir de l’humanité. Mind (1999) : Au sein de la terre, l’Homme et les différents règnes de la nature font partie d’un tout, tel l’arbre de vie.Eternity (2000) : Jacques est désespéré depuis l’accident de sa fille mais rien ne résiste longtemps à l’amour, on dit même qu’il peut créer des miracles. Ce miracle apparaît sous la forme d’une boule magique qui traverse le temps et procure le bien autour d’elle ... Apnéa 2003) : Le temps d’une apnée, un homme laisse vaquer son imagination sur les éléments qui nous entourent ...
Notre avis : Ces quatre très courts-métrages peuvent se voir deux à deux : deux sont narratifs, deux des rêveries sur des musiques élégiaques. Dans ce dernier cas, l’idée semble être de placer l’homme dans l’univers, soit idyllique (Mind), soit plus contrasté (Apnéa). On peut se laisser aller et, soi-même devenir contemplatif le temps (court) de ces séries d’images qui tournent parfois à la carte postale. R.I.P. est une parabole amusante, qui évoque une nouvelle de Buzzati, dans laquelle une réunion d’affaires devient le centre de décision cynique régissant nos vies. C’est le seul court-métrage dialogué et malgré des sous-titres anglais envahissants, la saveur et l’ironie perceptibles sont réjouissantes. Enfin, Eternity, fable élégante et émouvante, joue sur le mystère avec finesse : ici plus que dans les trois autres, le sens du cadrage, dont Steve Moreau fera montre encore dans son long-métrage Dos à la mer, permet d’éviter le pathos et développe tout au contraire une pudeur sobre. L’adagio d’Albinoni, omniprésent, renforce la charge émotionnelle du scénario. Reste à regretter la maladresse des acteurs ...
Les suppléments :
0
Dans un DVD aussi court, l’absence de supplément peut surprendre...
L’image :
Elle est selon les cas très variable. La beauté des éclairages et le noir profond de R.I.P. sont magnifiquement rendus, mais quelques parasites affectent les trois autres films.
Le son :
La seule piste Dolby 2.0 permet de goûter musiques et dialogues avec netteté. Rien d’impressionnant, mais le son est en accord avec la modestie du projet.