Centaurus . T.2 . Terre étrangère - La chronique BD

Résumé :
Une équipe a atterri à la surface de la planète Centaurus, dernier espoir de l’humanité. Un groupe hétéroclite, qui va rencontrer une faune et une flore locale tantôt accueillantes, tantôt inquiétantes. Mais à bord du vaisseau, certains mystères peuvent expliquer, ou compliquer, les aventures de nos explorateurs...

© Delcourt

La critique :
Le trio Léo, Rodolphe et Janjetov repart avec la suite de Centaurus, pour à nouveau parler d’une conquête spatiale sobre, presque post-apocalyptique. Terre étrangère se concentre vraiment sur les découvertes au sol d’un groupe de personnages avec des éléments très différents. La série connaît un succès, surfant sur les autres séries de science-fiction créées par Léo et Rodolphe comme Aldébaran, Bételgeuse... Malheureusement, si les aventures de Kim Keller sont toujours passionnantes, l’introduction de pouvoirs, de mystères rappelant plutôt les codes des séries Kenya et Namibia, donnant l’impression d’un mélange des deux univers, pour un résultat plutôt mitigé. Comme d’habitude, la faune nouvelle et imaginée fait plutôt froid dans le dos, même si les malheurs qui arrivent usuellement aux protagonistes sont plutôt évités dans ce tome, mais à l’évidence, leurs ennuis ne font que commencer...

Le dessin de Zoran Janjetov est une signature. Personnellement, si les corps bodybuildés et les grosses lèvres sont plutôt réussis dans les univers comme Avant l’Incal ou la série des Technopères, il y a une certaine brutalité dans les décors et les expressions des personnages, qui gêne un peu dans une série qui se concentre sur les réactions face à un environnement hostile. Pour autant, les rebondissements, les mystères, les visions du scénario n’aident pas vraiment pour construire une unité. Avec son ambiance très Planète des Singes (l’originale), l’histoire semble partir sur de nombreuses pistes quelque peu dangereuses, avec des réponses surnaturelles ou incroyables. Mais les prochains tomes peuvent offrir des éléments très pertinents, ça sera une chose à juger sur le long terme.

© Delcourt

Techniquement marqué et complet sur le plan du scénario, Centaurus a les moyens pour s’imposer comme une série qui compte dans le paysage de la BD SF. Pour autant, ses contours et ses fils peuvent rebuter, et peut laisser penser à une bonne série annexe, de moindre importance, au contraire des Aldébaran ou Technopères des différents auteurs.

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