Ce week-end là - la critique + le test DVD

Une comédie légère et sans prétention, qui fait sourire mais ne fait pas preuve d’une grande originalité.

L’argument : Doug, Abi et leurs trois enfants se rendent en Ecosse pour y célébrer les 75 ans de Gordy, le père de Doug, Sur place, ils retrouvent le très coincé frère de Doug et sa femme, éternellement dépressive. Doug et Albi sont sur le point de se séparer : tout le monde devra les ignorer le temps de la fête. Mais au cours de ce week-end, bien des secrets de famille vont être révélés...

Notre avis : Sortie directement en DVD, cette comédie britannique dans laquelle les enfants se montrent plus adultes que leurs parents, semble régie par le seul souci de divertir le spectateur. Amusante et parfois touchante, elle s’inspire d’une série anglaise à succès nommée Outnumbered, réalisée et produite par les deux mêmes réalisateurs de Ce week-end là..., Andy Hamilton et Guy Jenkin. De même que dans Outnumbered, l’intrigue tourne autour d’un couple et ses trois enfants. Le problème, c’est que le film peine à dépasser le schéma de la série et enferme les personnages dans une typologie très formatée ; on retrouve d’un côté un couple de parents immatures dépassés par les événements et, de l’autre, un couple coincé avec un mari psychorigide et une épouse dépressive. Seuls les enfants sortent du lot et permettent aux grands de se remettre en question et de retrouver la paix. Véritables ressorts comiques du film, leurs maladresses et leur naïveté - parfois poussées à l’extrême - amusent le spectateur autant qu’elles forcent les adultes à affronter leur bêtise et leurs mensonges. Héros incontestables de ce long-métrage, ils suivent leur intuition et sont les seuls à détenir la vérité. Leur mission : réconcilier leurs parents et leur ouvrir les yeux.

© Tobis Film

Complice indéniable de ses petits-enfants, le grand-père est néanmoins le personnage central de cette intrigue, celui que tout le monde ménage, sans tenir compte de ses volontés. Malgré ses 75 ans, il n’a rien perdu de son âme d’enfant et supporte mal l’excessive politesse de ses enfants, à laquelle il préfère le naturel et la simplicité de ses petits-enfants, à qui il peut parler sans langue de bois. Avec lui, on se livre, on rit et on fait des bêtises, loin du regard des parents, trop occupés à se disputer. Peu à peu, les langues se délient, les secrets sont révélés par inadvertance et toutes les règles, tous les codes partent en fumée. Finalement, l’acte irréparable est commis et la famille, forcée à faire face, va devoir se ressouder. C’est sur une note à la fois heureuse et tragique que le film s’achève. Si dans Ce week-end là..., le scénario et la mise en scène ne sont pas très originaux, on s’attache tout de même aux personnages, surtout aux enfants, dont la fraîcheur et le sale caractère donnent au film le souffle de vitalité nécessaire pour contrer l’ennui. Les parents sont plus ternes et moins convaincants, même si Margaret (la belle-sœur de Doug) est très drôle dans la scène d’hystérie au supermarché. Quant à Rosamund Pike, on la préfère dans des rôles plus complexes. Tendre et divertissant, Ce week-end là... n’a pas vocation à rester dans les annales, mais il a tout de même le mérite de nous donner à voir de très beaux paysages écossais.

LE TEST DVD

Une édition correcte mais très minimaliste.

Les suppléments :
0
Aucun supplément.

L’image :

Une image de bonne qualité, qui met en avant la beauté des paysages écossais et ne présente aucun défaut notable.

Le son :

L’édition ne présente qu’une piste stéréo, en VOSTF ou VF. Si la VF semble bien artificielle, la piste stéréo en VO est très convenable pour ce film tout en dialogues. Les passages musicaux sont quant à eux bien restitués.