Brasserie Romantique - la critique du film

Rarement drôle, nullement émouvant, Brasserie Romantique ne marquera pas les esprits, en dépit de son idée de scénario originale.

L’argument : La Brasserie Romantique est un établissement renommé. Il est dirigé par Pascaline et son frère, Angelo, en est le Chef. Ce soir, c’est la Saint-Valentin et le restaurant affiche complet. Chaque couple qui a réservé une table espère que l’amour sera au rendez-vous. Durant cette soirée si particulière, rien ne se passe pourtant comme prévu. Pour les clients dans la salle, côté scène, comme en cuisine, dans les coulisses. Les couples se forment ou se séparent et les masques tombent.

Notre avis : Premier long métrage du belge Joël Vanhoebrouck, Brasserie Romantique repose sur une idée de scénario simple mais originale : le soir de la Saint-Valentin, de nombreux couples viennent dîner au Brasserie Romantique, un restaurant réputé tenu par Pascaline et son frère Angelo. Mais ce qui s’annonçait comme une soirée placée sous le signe d’amour va peu à peu se transformer en crise collective, chacun des couples présents dans la salle, mais aussi en cuisine, profitant du moment pour régler ses petits différends.

Derrière l’apparente originalité de son schéma narratif – le film évolue tout au long du repas où sont présentées chacune de ses étapes –, Brasserie Romantique repose finalement sur la figure classique du huis-clos, où se déroule une succession de drames intimes, tous indépendants les uns des autres, mais pourtant reliés par la même problématique, à savoir l’immuable jeu de l’amour et de la séduction. Dans ce restaurant où se côtoient sans le savoir des hommes et des femmes aux préoccupations communes, l’omniscience du spectateur offre alors au long-métrage une touche d’absurdité venue d’une accumulation de situations autant burlesques que dramatiques, qui vont de l’homme trompé par sa femme à la jeune dépressive en mal d’amour, en passant par l’inévitable loser qui ne parvient pas à aligner deux mots face à une femme.

En privilégiant sans cesse la caricature, Brasserie Romantique possède inévitablement les allures d’une pièce de théâtre. En ce sens, son récit repose principalement sur des dialogues et un comique de situation, sans cesse renouvelé par des révélations distillées tout au long du repas. Las, si la diversité des différentes histoires filmées laissait supposer une certaine cadence, Brasserie Romantique souffre d’un terrible problème de rythme, faute à des situations pas toujours crédibles et, surtout, très répétitives : chacune des tables accouche en effet de mêmes scènes sans cesse répétées à différents moments de la soirée. Difficile alors de se passionner pour les destins qui nous sont exposés d’une manière si mécanique. Et quand le film tente d’agrémenter certaines de ses séquences d’une délicate touche dramatique, l’effet escompté n’est, là non plus, pas au rendez-vous.

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