Box-office américain : Hunger Games frôle les 300 millions et la Reine des Neiges attire les foules

Le nouveau Disney est un triomphe avec 90 millions de dollars en 5 jours. Que dire des 296M$ de Hunger Games 2 ? Cette fin d’année s’annonce donc à la hauteur des attentes des analystes.

Le week-end de 5 jours de Thanksgiving vient d’accoucher de ses chiffres. Les sorties ont été anticipées pour l’occasion de deux jours, trouvant leur lancement le mercredi et non, comme il est d’usage, le vendredi. On a déjà abordé les premiers chiffres, relatifs aux deux premiers jours, venons-en donc au week-end à proprement parler. Il a confirmé les espérances de Lionsgate pour Hunger Games l’embrasement et ceux de Disney pour La Reine des Neiges.
Chutant seulement de 52% sur ces 3 derniers jours, l’adaptation du roman de Suzanne Collins est un triomphe absolu, qui pourrait bien se solder par la première place annuelle : 74M$ en 3 jours, soit un total enivrant de 296M$. En 10 jours, le premier volet n’avait engendré que 248M$, ce qui était déjà phénoménal. Le bouche-à-oreille autour de cet Embrasement est colossal et les 400M$ sont quasiment acquis. Les 366M$ de Moi Moche et méchant 2 seront vite rattrapés, et les 409M$ de l’actuel numéro 1 de l’année 2013, Iron Man 3, plus qu’envisageable !
Ce week-end a été vigoureux pour Disney qui prenait le risque d’une animation de princesse très féminine avec un retour au "musical", genre que le public trouvait lassant dans les productions maison à la fin des années 90. Si la France, à l’image des Mondes de Ralph en 2012 qui avait connu un échec sur notre territoire, pourrait avoir du mal à fondre devant ce blockbuster du merveilleux, les Américains en restent givrés : 66M$ en 3 jours soit 93M$ en ajoutant les chiffres de Thanskgiving. Un score épatant pour un produit de fin d’année budgété à 150M$ qui pourrait trouver son public au-delà des fêtes de fin d’année. A titre de comparaison, Raiponce en 2010 n’avait engrangé que 48M$ contre 49M$ pour Les Mondes de Ralph. En toute logique, La Reine des neiges devrait très facilement se loger au-dessus des 220M$ en fin de carrière.

Parmi les nouveautés, on remarquera un nouvel échec pour Jason Statham avec Homefront (6.9M$ en 3 jours, et moins de 10M$ en 5 jours), malgré la présence de James Franco. c’est l’un des pires démarrages pour l’actioner, qui se situe un cran en-dessous du médiocre Parker sorti en début d’année avec 7M$. La comédie musicale communautaire, Black Nativity entre de peu dans le top 10 avec une combinaison de 1.500 sites, et un score vain de 3.8M$ en 3 jours. Les producteurs et Fox Searchlight s’attendaient à mieux ! La concurrence du rival the Best man holiday est toujours élevée. La blaxploitation d’Universal se positionne devant avec 8M$ pour son 3e week-end, soit un total de 63M$ !

Le remake de Oldboy par Spike Lee n’obtient pas une moyenne satisfaisante (1.458$) dans les 583 cinémas où il était exploité : 850.000$ en 3 jours. Il dépasse à peine le million 2 en 5 jours. Décourageant pour son auteur qui ne parvient pas à revenir au succès. En revanche, Mandela : Long Walk to Freedom parvient à faire parler de lui avec 100.000$ dans 4 cinémas. Sa moyenne de 25.000$ est exaltante, loin devant le flop notoire du biopic sur Diana qui avait réalisé 330.000 en fin de carrière.
Les films à Oscars commencent à montrer leurs dents : Philomena de Stephen Frears s’envole (3.7M$ en 3 jours dans 485 salles), 12 years a slave avec ses 3M$ pour son 7e week-end est un succès indéniable (total de 33M$), Dallas Buyers Club avec Matthew McConaughey se hisse au-dessus des 10M$ en 5 week-ends, Nebraska d’Alexander Payne flambe (+ 123%) avec 728.000$ (total de 1.4M$). C’est un sérieux prétendant aux statuettes.
La vie d’Adèle avec 128.000$ dans 92 salles connaît un succès d’estime indéniable (total de 1.6M$), malgré son caractère sexué et sa lourde interdiction aux moins de 17 ans.