Blanka - la critique du film

affiche film Blanka

Notre avis : Kohki Hasei est un réalisateur japonais. Il a l’habitude de beaucoup voyager à travers le monde. Il y a 12 ans, il se rend à Manille. C’est le coup de foudre pour ses habitants dont le sens de la dérision indestructible le touche. Il est si ému par la débrouillardise et l’imagination des enfants qu’il décide de leur consacrer un court-métrage, puis leur dédie ce premier long-métrage réunissant un casting de non-professionnels, garantie d’une authenticité bienvenue.

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Il plante son récit dans un décor grouillant de vie au milieu d’échoppes brinquebalantes au-dessus desquelles se superposent des kilomètres de fils électriques. Des triporteurs, des motos et quelques voitures tentent de se frayer un chemin dans ce joyeux bric-à-brac. C’est dans cet univers bruyant et coloré que vit Blanka, une orpheline parmi tant d’autres. Si elle entend bien préserver sa liberté, Blanka n’est qu’une enfant qui, comme tous les jeunes de son âge, rêve d’avoir à ses côtés quelqu’un qui prendrait soin d’elle et dont elle prendrait soin. Peter, ce bluesman aveugle plein de tendresse et de douceur, lui fera un père de substitution parfait. Sans misérabilisme, ni sentimentalisme, se déroule, plein de surprises et de soubresauts, le voyage insolite de ce couple hétéroclite, à la découverte de paysages incroyables pour nos yeux d’occidentaux et de personnages pittoresques attachants. Même quand ils pensent s’en sortir et sont injustement accusés de vol, ils continuent à faire preuve d’une énergie décuplée. A ce point, on finit par soupçonner le réalisateur d’optimisme excessif ! Il faut dire que la jeune héroïne, pétillante et intelligente a foi en sa chance et surtout en sa voix de cristal. Malicieuse, créative, volontaire malgré ses conditions de vie plus que précaires, elle force l’admiration et l’empathie.

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Présenté comme un conte de fées par son réalisateur, Blanka, à la mise scène sans grande originalité, tire sa force et surtout sa pureté de la présence de ses deux comédiens d’un naturel bluffant. Quand ils sont séparés l’espace de quelques scènes, l’émotion disparaît et l’intérêt s’amoindrit. Avec humour et tendresse, Kokhi Hasei transforme en toute simplicité une situation de misère en une belle leçon de solidarité de courage et de dignité. Un beau moment d’optimisme !
La jeune Cydel Gabutero qui tient le rôle de Blanka rêve de devenir une star de la chanson. Ses reprises de titre comme « The power of love » sont très appréciées sur YouTube. Elle est surnommée « the Little Céline Dion of the Philippines » !