Baptiste - la critique de la série

Notre avis : Qu’on se rassure : pas besoin d’être familier avec la série « The missing », pour suivre l’enquête de cette saison de Baptiste, qui est sortie le 20 novembre, en DVD et VOD. Seul le personnage principal Julien Baptiste, ancien policier, joué par Tchéky Karyo, est repris dans ce spin-off au casting prometteur.

Koba Films et l’Atelier d’Images

La série s’ouvre sur une plage anglaise. Un homme d’un certain âge se promène. Au loin, derrière lui, les falaises de la côte. L’homme rentre chez lui. Il se fait assassiner.
A Amsterdam, un homme cherche sa nièce, prostituée, droguée, qui a disparu quelques jours auparavant. La police danoise fait appel à Julien Baptiste, reconnu pour sa capacité à retrouver les personnes disparues.
Malheureusement, malgré une ouverture séduisante, pleine de mystères, la série s’accommode régulièrement d’une suite de poncifs et de clichés inhérents au genre policier : le vieux flic qui retourne toujours aux enquêtes, parce que ça lui colle à la peau, le personnage du dealer sans foi ni loi, la police dépassée par le crime organisé, qui compte probablement une taupe parmi ses rangs, la jeune inspectrice qui a une revanche à prendre, et on en passe.

Rien ne sort des sentiers battus. Malgré le personnage de Jessica Raine, la série fait la part belle aux hommes d’âge mur, expérimentés, qui font figure d’autorité, toujours raisonnables, jamais précipités, même lorsqu’ils sont dans le doute. Les femmes sont là pour les admirer, elles ne sont pas capables de faire correctement leur travail seules de bout en bout. La jeune génération est odieuse ou corrompue.

La série est tout de même agréable à regarder et ne fait pas du tout offense au genre. Elle est bien filmée - même si elle est inégalement rythmée -, elle est souvent bien interprétée à quelques exceptions près, et plusieurs éléments restent suffisamment originaux pour qu’on se lasse prendre au jeu. Les débuts et fins d’épisodes sont sans doute bien meilleurs que le reste de la série qui, parfois, peut nous ennuyer. Si certains rebondissements sont bien travaillés et bien sentis, d’autres semblent tout de même trop faciles et attendus.
Le personnage joué par Tom Hollander est de loin le plus intéressant et le mieux construit de la série. Mais, assez étrangement, on ne sait pas si la fin de ce protagoniste nous déçoit ou nous console. Ceci dit, la série peut tout à fait se regarder pour suivre l’évolution de cet unique personnage.

Koba Films et l’Atelier d’Images

En conclusion, on ne peut pas dire que la série soit mauvaise, elle se laisse facilement regarder, mais manque parfois de tenue et surtout d’ambition.