En compétition au festival du film américain de Deauville 2024
Le 21 septembre 2024
Un boxeur déchu, refait surface quand il retrouve son petit-fils. Le film, qui met de côté la boxe pour se concentrer sur le parcours chaotique d’un ancien champion, porté par un exceptionnel acteur : Tim Blake Nelson


- Acteurs : Kevin Corrigan, Nina Arianda, Tim Blake Nelson, Daniella Pineda, Will Janovitz , Erica Gimpel , Abigail Esmena , Glenn Plummer
- Genre : Drame, Film de sport
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h44mn
- Festival : Festival de Deauville 2024

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Résumé : Detroit. Bernard Rozyski (Tim Blake Nelson), ancien boxeur jadis surnommé "Bang Bang", se rend en fauteuil roulant au meeting de campagne de Darnell Washington (Glenn Plummer), candidat à la mairie, avec dans sa poche une arme à feu.
Critique : C’est la première supercherie de Rozyski qui nous est montrée : le fauteuil roulant ne sert qu’à susciter la compassion et l’arme restera dans la poche. Notre homme, qui dans les années 1980 connut une ascension fulgurante dans la boxe, est aujourd’hui un homme déchu : sans emploi, alcoolique, tabagique et drogué, il vit seul dans une maison mal entretenue. Le candidat à la mairie n’est autre que son dernier adversaire qui l’envoya définitivement au tapis. Sa fille Jen (Nina Arianda) qu’il ne voit guère, se trouve néanmoins contrainte de lui confier quelque temps son fils Dylan (Will Janovitz), délinquant en rémission condamné à des travaux d’intérêt général. Le grand-père, flairant les capacités de Dylan, va se mettre en tête de le faire monter sur un ring.
Le film va suivre pas à pas le retour aux affaires de ce loser magnifique, misanthrope hâbleur et volontiers tricheur, qui va, par ce coaching inattendu, régler ses comptes avec les démons qui le hantent depuis tant d’années.
Si la mise en scène est classique et les rebondissements pas toujours très crédibles, on est totalement étourdi par l’incroyable prestation de son acteur principal, aussi attachant qu’insupportable : Tim Blake Nelson. Rien que pour lui, le film mérite toute notre attention.
- Tim Blake Nelson
- Tim Blake Nelson à Deauville - Crédit : Fabrice Prieur