Avant qu’il ne soit trop tard

Amis trentenaires en portrait de groupe doux-amer.

L’argument : Avant de vendre le chalet dans lequel elle a passé avec sa bande d’amis les meilleurs moments de sa jeunesse, Aurélia a décidé de faire une dernière grosse fête. Tout le monde est donc au rendez-vous mais plus rien n’est comme avant car depuis que Ben est mort le groupe a perdu ses repères. Le temps d’une soirée, peut être la dernière qu’ils passeront tous ensemble, ils vont revivre leurs souvenirs, s’avouer leurs secrets, retrouver leur complicité ou se séparer pour de bon.

Notre avis : Cocon rassurant à l’adolescence, la bande de copains est une seconde famille avec laquelle il faut savoir, le temps venu, couper le cordon pour affirmer son individualité. Et bien souvent, lors du cap symbolique des trente ans et de la remise en question qui va avec, l’esprit de joyeuse bande insouciante en prend un coup. Surtout quand la mort vient briser une harmonie déjà chancelante...
C’est donc la fin d’une époque qui se joue pour notre groupe d’amis. Finis les mensonges et les faux-semblants. Le temps d’une soirée, tout se cristallise et en quelques heures, tout y passe : amour, trahisons, regrets, désirs, peurs... Que s’est-il vraiment passé le jour de l’accident de Ben ? Pourquoi Gérard veut-t-il quitter Solange ? Quels rapports entretenaient vraiment Phyl et son meilleur ami décédé ?
Plongée, donc, au cœur de cette soirée de règlements de compte où la caméra virevolte autour d’une dizaine de personnages (et autant d’histoires) qu’elle suit d’une pièce à l’autre dans de longs plans séquences qui donnent son identité visuelle au film. Sur un scénario un peu bateau il est vrai (la vie c’est dur, mais ça vaut le coup de la vivre), Laurent Dussaux nous livre une comédie douce-amère sur le passage à l’âge dit adulte.