Autómata - la critique + le test DVD

Une œuvre trop écrasée par ses influences et qui peine à convaincre.

L’argument : Jacq Vaucan, un agent d’assurance de ROC robotics corporation, fait des tests sur des robots. Ce qu’il découvre va avoir de profondes conséquences sur l’avenir de l’humanité.

Le film : Décidément, Antonio Banderas ne fait rien pour arranger sa carrière. Après une pénible apparition dans The Expendables 3, l’acteur espagnol se prend encore une fois les pieds dans le tapis avec la nouvelle réalisation de Gabe Ibáñez, un film de science-fiction trop marqué par ses influences. Le film était pourtant prometteur, avec une première partie qui réussit à poser un univers crédible, sale, aride et dangereux. A mi-chemin entre Blade Runner et I, Robot, Autómata s’interroge sur la condition du robot qui veut se défaire de l’emprise de l’être humain, sans innover par rapport aux précédents films qui ont déjà traité le problème, là où un film comme Ex Machina avait su se démarquer de ses prédécesseurs.

© Millenium Films

De plus, la réalisation se délite complètement dans une interminable seconde partie au cours de laquelle le décor urbain et nocturne cède la place à un désert immaculé, qui se veut une métaphore du néant, de la renaissance, bref, le grand nulle part où il ne se passe rien.
Quant au casting, uniformément mauvais, il ne fait rien pour arranger les choses. Rien de ressort du personnage d’Antonio Banderas, agent d’assurance ténébreux, au crâne rasé, et dépassé par ses découvertes. Seule Mélanie Griffith se démarque du lot, dans un rôle intriguant de personnage aux mimiques robotiques. Autómata est donc une belle coquille vide, techniquement maîtrisée, avec une photographie subtile, une musique efficace, mais sans aucune personnalité.

LE TEST DVD

Les distributeurs ne se sont peut-être pas trompés sur le produit, puisqu’il n’a même pas eu droit à une sortie en salles, ce qui n’empêche pas Metropolitan d’éditer un DVD techniquement solide.

Les suppléments :

Le seul bonus présent, outre les habituelles bandes-annonces se présente sous la forme d’un mini making-of de 5 minutes en présence du réalisateur et d’Antonio Banderas. Un bonus trop court et superficiel pour convaincre.

L’image :

Une image solide qui exploite bien les noirs et les blancs, sans pour autant "brûler", notamment lors de la séquence du désert blanc.

Le son :

Deux pistes Dolby Digital 5.1 efficaces, surtout pour la clarté des dialogues, et proposées en langue anglaise et française.