Antartica, prisonniers du froid - La critique

Un joli film d’aventure avec des chiens, formaté Walt Disney mais assez réussi pour y emmener ses marmots.

L’argument : Un guide en Antarctique est contraint d’abandonner ses chiens de traîneau en pleine tempête pour se réfugier aux Etats-Unis. Tiré d’une mort certaine par ses huskies chéris dans le passé, il se démène pour retourner les sauver. Pendant ce temps, les chiens s’organisent pour survivre...

Notre avis : A tous les coups, ça marche. Les chiens de traîneau ont dans le regard un truc que beaucoup d’acteurs hollywoodiens n’ont pas... et ça fait pleurer les bambins et les cœurs d’artichaut. Souvenez-vous de Croc-Blanc. Alors quand Walt-Disney-Les-Gros-Moyens décide d’abandonner en pleine tempête arctique une bande de huskies super mignons à craquer - et héroïques avec ça -, comment ne pas se prendre de compassion pour eux ? C’est sur cette idée toute bête - c’est le cas de le dire - et un casting gentiment sympa (le beau gosse Paul Walker, le bon gars Bruce Greenwood, le guignol Jason Biggs et la craquante Moon Goodblood) que repose toute cette aventure "inspirée de faits réels".
Evidemment, comme on est dans une grosse production, les figures imposées sont respectées, sans trop d’originalité, notamment une histoire d’amour clichée (on sait très bien comment ça va finir...) et pleine de sentiments très chastes. Mais au-delà, on prend un certain plaisir et on se laisse prendre dans cette histoire touchante. Osant de longue séquences sur les chiens (donc muettes, ou presque, wouf, wouf), Frank Marshall, à la base un gros producteur (de Shyamalan notamment), tire à fond sur la corde "nos amis les bêtes". Si on se lasse parfois des tours de cirque des toutous (brillants, y’a pas à dire), qui vont jusqu’à se parler en wouf, wouf, leurs aventures sont souvent efficaces (on sursaute même comme rarement lors d’une attaque d’une otarie géante, flippante).
Au final, les enfants sont tout "zémus", on se sent un peu gosse, et on s’est bien amusé. Pas vraiment un film d’aventure (Franck Marshall utilise trop peu les paysages grandioses, par exemple), plutôt une jolie histoire de d’amour entre hommes et chiens, les seconds surclassant les premiers. Evidemment c’est superficiel et tire-larme, mais on parle d’un blockbuster Walt Disney. Les enfants aimeront, les parents y survivront. Donc, wouf, wouf, et wouf. Les chiens de traîneau me comprendront.