American Horror Story : Hotel - la critique

Toujours plus queer, 100% coke, la saison 5 d’American Horror Story reprend les mêmes ficelles que ses illustres prédécesseurs, une mise en scène chiadée, des personnages troubles qui se la jouent choral, jusque dans les entrelacs de ses nombreux flashbacks, des caméos à pleuvoir (Naomi Campbell) et surtout une perversion toujours plus prononcée.
Cet hommage clinquant à l’architecture de Shining qui invite quelques personnages des saisons passées et surtout la plupart des comédiens qui ont fait le charme de ses sordides histoires de monstre, souffre d’une lacune et non des moindres, la perte d’un personnage central passionnant, et surtout du jeu halluciné de l’actrice qui jadis l’interprétait.
Exit Jessica Lange qui a eu ses Golden Globes et sa retraite dorée après 4 saisons hallucinantes, bonjour Lady Gaga en comtesse vampire... la chanteuse qui allonge ici les plans à 3 saignants, n’a pas la puissance de jeu de la star des Nerfs à vif, mais au moins jouit-elle d’une légitimité de thématique dans cet univers déjanté et cradingue, où le gore sado-maso domine les supplices corporels et où l’on se réfère même à l’attentat contre Charlie Hebdo. Pas de doute, Ryan Murphy et Brad Falchuk sont bien de retour, avec tout leur attirail horrifico-érotique pour choquer et fasciner les âmes perdues.
Avec une perte d’audience considérable tout au long de la mini-saison, ce ne sont que 12 épisodes et non 13, comme d’usage, qui façonnent ce show kitsch qui décevra un peu les fans de la première heure.
La 6e saison façon, found-footage, s’est achevée en novembre 2016, de façon plus décevante pour la production. Qu’importe, le chapitre 7 est déjà sur les railles...

Le Blu-ray français

Trois disques, disponibles depuis le 5 octobre 2016, chez Twentieth Century Fox. Peu de bonus, et sur un plan sonore un DTS HD 5.1. en VO, DTS mi-débit en français.