Braquage à l’arménienne
Le 16 juillet 2015
En dépit d’un casting a priori solide, ce DTV fait pâle figure à côté des grands classiques du film de braquage dont il s’inspire.
- Réalisateur : Sarik Andreasyan
- Acteurs : Hayden Christensen, Jordana Brewster, Adrien Brody, Tory Kittles
- Genre : Drame, Action, Film de gangsters
- Nationalité : Canadien, Luxembourgeois
- Editeur vidéo : M6 Vidéo
- Durée : 1h30mn
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– Date de sortie en DVD/Blu-ray : 15 juillet 2015
En dépit d’un casting a priori solide, ce DTV fait pâle figure à côté des grands classiques du film de braquage dont il s’inspire.
L’argument : James, un jeune homme au passé trouble tente de reprendre sa vie en main. Cependant, la libération de son frère ainé Franck, après 10 ans de prison vient tout bouleverser. Ce dernier tente de l’entrainer dans un dernier braquage afin de reprendre un nouveau départ.
Notre avis : Après avoir signé une bonne petite poignée de comédies russes, le réalisateur arménien Sarik Andreashyan vient garnir son CV d’un film de braquage qui attire l’oscarisé Adrien Brody (Le Pianiste de Polanski), le chanteur de R’n’B Akon (sa seconde expérience d’acteur dans un long métrage qui fait suite au drame Black November) et Hayden Christensen, figure indissociable de la prélogie Star Wars où il incarnait Anakin Skywalker. Un casting hétéroclite, a priori séduisant sur le papier, même si le dernier cité a comme qui dirait légèrement disparu des écrans radars depuis son passage du côté obscur (car Jumper on préfère l’oublier...).
Réunis en têtes d’affiche d’American Heist, Adrien et Hayden y incarnent deux frères aux rapports tumultueux, contraints malgré eux de participer à une attaque à mains armées. L’un sort d’une peine de dix années prison (Brody), l’autre tente de mener une vie respectable avec en tête le projet d’ouvrir son propre garage (Christensen), sauf que les vilaines banques ne l’entendent pas de cette oreille et refusent de lui accorder un prêt. Du coup le rêve américain vire à l’impasse pour notre mécano et les perspectives d’avenir s’annoncent bien moroses. Les têtes pensantes du projet ont dû se dire que l’on acceptera peut être plus facilement de le voir retourner les dévaliser, même forcé...On avouera que ces quelques sous-entendus politico-économique balourds (le chef du gang allant même jusqu’à qualifier les banques de "menace pour la démocratie") feront plus sourire que d’apporter un soupçon de réflexion pertinente au milieu d’un récit peu attractif et mal fagoté (tout flaire instantanément le Heat miséreux...).
Le relationnel amour/haine entre nos deux frères, artificielle au possible, lui, ne convainc guère. La direction artistique médiocre n’aidant pas vraiment vu qu’on demande à Adrien Brody de forcer le trait comme ce n’est pas permis dans un registre de ganster bling-bling assez pathétique et à Heyden Christensen de bien s’appliquer à jouer raide en ne laissant filtrer aucune émotion. Que dire de l’amourette prétexte entre le mécano et la belle Jordana Brewster (vue dans la saga Fast and Furious) si ce n’est qu’elle n’apporte rien d’autre qu’une dose d’ennui supplémentaire. Pour relancer un peu la machine, la dernière bobine, celle du braquage, arbore des attributs un peu plus excitants (toute proportion gardée bien sûr, ne nous emballons pas, on reste à l’intérieur d’une série B) en dépit d’une conclusion extrêmement flemmarde.
Bien que Sarik Andreashyan ne soit pas un spécialiste de l’action et que créer de la tension à l’écran ne soit pas sa principale qualité, il arrive à rendre le siège de la banque qui sera suivi par une traque armée des bandits un minimum graphique à l’écran (le crash d’hélico dans un bâtiment fait bonne impression pour un budget si serré). Mais il est temps à présent de remettre l’église au milieu du village puisque ces quelques séquences d’action qui ne représentent qu’un petit tiers de pellicule sont malheureusement loin de tout pardonner. En définitive, malgré un casting de base plutôt aguicheur, Un Après-midi de chien, Heat et The Town peuvent continuer de dormir sur leurs deux oreilles tant cet American Heist insipide ne gagne pas franchement a être connu.
LE TEST DVD :
Une édition DVD aux caractéristiques techniques particulièrement convaincantes.
Les suppléments :
Saluons les efforts de l’éditeur pour avoir intégré quelques bonus à son édition DVD. Un module intitulé "Interviews" d’une durée de 16 minutes décliné en 6 featurettes. Sur un ton avant tout promotionnel, l’équipe technique et les acteurs louent les contributions de chacun au long métrage sous forme d’interviews croisées. Un Making-of plus pertinent de 11 minutes décliné en 4 featurettes vous en apprendra un peu plus sur le tournage des scènes d’action (on trouvera dommage que la scène du crash de l’hélico n’y soit pas mentionnée).
L’image :
Elle laisse une très bonne impression avec un piqué assez subtil pour le support. Les noirs ne manquent pas de profondeurs.
Le son :
Boostées par un bande-son hip hop aux basses entraînantes, les deux pistes 5.1 anglaises et françaises affichent également une dynamique très intéressante en terme de spatialisation. Beaucoup d’énergie dans les séquences du braquage qui se verront amplifiées par les explosions, impacts et autres sons de calibres. Doublage VF très moyen, préférez les voix originales en anglais.
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