Le 20 septembre 2024
- Scénariste : Philippe Pelaez>
- Dessinateur : Francis Porcel
- Genre : Anticipation
- Editeur : Grand Angle
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 11 septembre 2024
- Durée : 2
Philippe Pelaez écrit la conclusion de ce diptyque dystopique, qui nous emmène des tours aériennes aux profondeurs marines. Francis Porcel assure le dessin et la mise en couleurs de ce récit d’anticipation bien mené mais au schéma classique.
Résumé : Ce deuxième volume nous transporte dans les fonds maritimes où, à l’intérieur d’un sous-marin, Troy Denen prend en otage la dirigeante des terroristes qui mettent à mal la ville de Dorya. L’équipage et surtout leur cheffe vont dévoiler la terrible vérité à Troy. Pourra-t-il s’en remettre ?
Critique : Ce second opus termine l’histoire. C’est au fond des mers que Troy va apprendre la vérité sur la mort de sa femme et de ses enfants. Cette révélation remet en cause tout ce en quoi il croyait. Nous sommes moins impactés par ce secret car nous en connaissons une partie depuis le premier tome. Si Troy ne connaît pas son ennemi, il nous a été présenté et c’est l’ironie dramatique qui nous tenait dans cette histoire. Le retournement final n’en est pas vraiment un pour nous, car connaissant le personnage après ces deux tomes, nous voyons venir le fameux « twist ». Ce qui, à nos yeux, amène une fin classique à cette histoire et rend ce tome deux moins haletant que le premier. Il reste les secrets de ce monde enfoui dans les océans qui nous permettent de rattacher les dernières pièces du puzzle de cette société étouffante, où l’air raréfié est distribué au compte-goutte.
Dans cette dystopie, ce sont les ambitions démesurées d’un homme qui font tout basculer. C’est plus l’appât du pouvoir que celui du gain qui motive l’antagoniste. Et on comprend parfaitement où peut mener la soif de pouvoir vu notre monde actuel. En cela, Philippe Pelaez nous dépeint un monde bien différent du nôtre, mais où nous retrouvons sans peine les travers de nos dirigeants et là où ils pourraient nous mener.
Francis Porcel continue à nous offrir un dessin de qualité pour cette série. Nous démarrons enfermé dans le sous-marin avec Troy et les rebelles, puis nous passons dans un flashback, qui dévoile le vrai déroulement de l’Histoire avant d’arriver au grand air pour l’enterrement du président assassiné de la ville de Rodya. Le grand air demeure bien étouffant – d’autant plus que tout le monde respire avec un masque.
Ce sentiment d’enfermement posé dès le début, continue jusqu’au dénouement final. Une lueur d’espoir rendue par des couleurs clairs et un ciel éclatant où les nuages ocres s’effacent petit à petit. Les couleurs utilisées ajoutent bien à l’enfermement de manière subtile, tout comme les décors. Cette collaboration entre Francis Porcel et Philippe Pelaez permet de créer une ambiance âpre et suffocante qui illustre très bien ce monde pensé par Philippe Pelaez.
AIR T.2 : Dans les gouffres amers est une conclusion riche en action pour un diptyque à l’ambiance réussie mais au dénouement un peu trop prévisible.
64 pages – 16,90 €
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