After School Midnighters - le test blu-ray

Une excentricité animée à redécouvrir chez @Anime, nouvel éditeur spécialisé dans la japanimation.

L’argument : Une légende raconte qu’à la nuit tombée, une prestigieuse école de Tokyo devient le royaume de fantômes et autres créatures invraisemblables, les "Midnighters". Lors d’une journée portes ouvertes, trois petites chipies qui n’ont peur de rien pénètrent dans l’ancienne salle des sciences condamnée pour travaux et y rencontrent Monsieur Kunstlijk, l’écorché d’anatomie de l’école, et son ami Goth le squelette. Pas effrayées pour deux sous, elles vont relooker M. Kunstlijk façon Picasso pendant son "sommeil". Après avoir vu le résultat le soir même, l’écorché les invite à l’école pour leur faire passer une nuit de terreur et envoie trois lapins frappadingues armés jusqu’aux dents pour les ramener ! Et voilà les trois gamines entraînées dans une série d’aventures improbables, mais la bataille ne fait que commencer et n’est pas le plus monstrueux celui que l’on croit...

Le film : Les créatures de la nuit d’After School Midnighters seront restées dans l’ombre au Box office (seulement 2773 entrées glanées en France, dans un circuit de salles ultra limité cependant) en dépit d’un univers azimuté en Motion Capture où trois naïves petites filles kawaii venaient côtoyer les squelettes, un chef de file au look de mannequin anatomique écorché vif ("Monsieur tout nu" comme les fillettes aiment si joliment le surnommer) ou encore un trio de lapins à l’apparence de cobayes d’expériences de sciences naturelles (scindés entre une partie ordinaire et l’autre beaucoup plus organique) armés de revolvers. Les bizarreries et le ton bon enfant esquivent le frisson pour n’en garder qu’un bestiaire qui n’aurait d’horrifique que le nom (homme poisson, sorcières, fantômes). Le joyeux bordel animé par trois épreuves nawaks auxquelles les fillettes sont contraintes de participer chavire en une fiesta de la nuit aux notes sucrées de l’étrange.
Le réalisateur japonais Hitoshi Takekiyo réussit à compenser son manque de budget en jonglant avec un visuel atypique auquel se joint une caméra véloce filant à toute berzingue dans les couloirs sans fin de cette extravagante école de Tokyo. Gentiment Farfelu, After School Midnighters est a considérer à juste titre comme un "objet filmique non identifié" en marge dans le monde de l’animation. On ne sait pas vraiment à quel public il se destine (filles ? garçons ? petits ? grands enfants ? clients de japanime ?) et c’est peut être bien de là qu’il en tire finalement son petit charme.

La critique complète : ICI

LE TEST BLU-RAY :
Nouveau venu sur le marché, l’éditeur @Anime se montre convaincant au niveau des spécificités techniques et du packaging.

Les suppléments :
L’édition en combo DVD/Blu-ray doté d’un joli packaging renferme un livret de 16 pages qui ne nous a pas été fourni pour le test. La galette Blu-ray dispose de 12 courts-métrages inédits pour bonus. Il s’agit de modules d’une à deux minutes sans dialogues, égayés par une petite musique en fond sonore et sous titrés en français. L’intérêt est uniquement potache.

L’image :

Le portage est d’excellente tenu, imprégné par une kyrielle de couleurs la plupart du temps chatoyantes. Le caractère précis de la HD permet un investissement grâce aux perpétuels mouvements de caméra et s’illustre aussi avec une certaine sensation de profondeur dans les décors. Les détails dans le design des créatures farfelues s’apprécie à tout moment.

Le son :

La piste française Dolby Digital 2.0 manque un peu de présence sonore mais délivre des dialogues d’une belle limpidité avec un doublage tout à fait correct. La piste japonaise Dolby Digital 5.1 s’avère beaucoup mieux armée au niveau des effets sonores. Elle s’approprie les enceintes avec quelques belles montées en puissance, carrées et bien équilibrées. Les puristes de l’animation japonaise favoriseront donc la VO.