Le 16 octobre 2021
Comme chaque semaine, les derniers défunts sont attendus pour choisir leur ultime souvenir. Une réflexion douce et poétique sur la vie et la mort signée Hirokazu Kore-eda, alors en début de carrière.
- Réalisateur : Hirokazu Kore-eda
- Acteurs : Susumu Terajima, Kyōko Kagawa, Takashi Naitô, Arata Iura, Erika Oda
- Genre : Drame, Fantastique, Drame fantastique
- Nationalité : Japonais
- Distributeur : Potemkine Distribution, BFI Distribution
- Durée : 1h38mn
- Titre original : Wandâfuru raifu
- Date de sortie : 17 novembre 1999
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Résumé : Dans un immeuble paraissant abandonné, un lundi matin, vingt-deux défunts sont attendus pour la semaine par une équipe de spécialistes. Ils ont trois jours pour choisir un moment clé de leur vie. Celle-ci sera ensuite filmée et projetée avant leur disparition définitive.
Critique : Le récit nous propose de découvrir une certaine forme de purgatoire, celui-ci étant dépourvu de connotation religieuse. Très administrativement, chaque semaine, un groupe de décédés arrivent pour passer la semaine dans le bâtiment, pris en charge par une équipe d’employés sérieuse et concentrée se comportant comme des fonctionnaires. Chacun sera reçu individuellement en tête-à-tête pour être aider à trouver le souvenir ultime qu’il emportera dans l’au-delà. Pour certains, cela est évident, pour d’autres, le choix est plus difficile, et pour quelques-uns, c’est impossible pour diverses raisons. On apprendra très vite que les "fonctionnaires" sont eux-mêmes des défunts n’ayant pas trouvé leur souvenir, et en l’attente sont embauchés pour aider les nouveaux.
L’argument du purgatoire a déjà été utilisé au cinéma, mais plutôt sur le ton de la comédie, comme dans Le ciel peut attendre (Heaven Can Wait 1943) d’Ernst Lubitsch. Ici, pas de décalage : on suit le processus, très sérieusement, sans effet artificiel, presque comme dans une une télé-réalité. L’humour ou l’émotion arrivent néanmoins au détour des différents comportements, de la façon d’accepter ou de refuser son sort. La scène où les fonctionnaires composent une fanfare pour symboliser la fin de la semaine, amène tout à coup une petite dimension iconoclaste.
A rechercher un moment de plénitude, qui sera le seul souvenir qui restera, le cinéaste interroge sur le sens de la vie, sans en donner les clés, mais avec un certain détachement emprunt de beaucoup de délicatesse et finalement de poésie.
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