Le jeune homme à la brouette
Le 28 avril 2015
Présenté à Beaune en 2013, 7 Boxes atterrit dans la collection "Polars du monde" de TF1 Vidéo. Cette immersion en plein cœur des rues labyrinthiques d’Asunción s’impose comme une bonne surprise du cinéma paraguayen.
- Réalisateurs : Juan Carlos Maneglia - Tana Schémbori
- Acteurs : Celso Franco, Victor Sosa, Lali Gonzalez, Nico Garcia
- Genre : Thriller, Inédit (salle, vidéo)
- Nationalité : Paraguayen
- Editeur vidéo : TF1 Vidéo
- Durée : 1h45mn
- Titre original : 7 cajas
- Festival : Festival du film Policier de Beaune
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– Date de sortie en DVD : 18 février 2015
Présenté à Beaune en 2013, 7 Boxes atterrit dans la collection "Polars du monde" de TF1 Vidéo. Cette immersion en plein cœur des rues labyrinthiques d’Asunción s’impose comme une bonne surprise du cinéma paraguayen.
L’argument : Au Paraguay de nos jours, Victor a dix-sept ans et survit comme il peut en effectuant quelques livraisons avec sa brouette, dans un marché couvert. Un vendredi soir, il accepte une proposition inhabituelle contre de l’argent : livrer sept boîtes – dont il ne sait rien du contenu – en échange de la moitié d’un billet de cent dollars. L’autre moitié du billet déchiré ne lui sera remise qu’après la mission terminée. Mais ce qui ne devait être qu’une simple livraison se transforme rapidement en course-poursuite haletante à laquelle Victor se trouve fatalement mêlé, mais dont il ignore tout…
© Vértigo Films
Notre avis : Tourné en 2012, 7 Boxes, du duo paraguayen Juan Carlos Maneglia et Tana Schémbori, avait connu les honneurs de la compétition officielle à Beaune lors de l’édition 2013. Cet haletant thriller picaresque était pourtant reparti bredouille malgré des échos très favorables. Avec pour fil rouge un jeune homme débrouillard acceptant de devenir livreur de sept boites au contenu inconnu contre de l’argent, le film nous plonge dans un tourbillon de quiproquos aussi savoureux que tragiques. Les personnages pittoresques du récit sont placés dans d’étonnantes situations, qui même si elle peuvent parfois prêter à sourire, s’avèrent au bout du compte toujours très délicates. Les cinéastes coulissent d’ailleurs parfaitement d’un ton à l’autre. Ce contraste entre cette relative légèreté et la gravité de certaines situations participe grandement à l’intérêt de l’œuvre. Petits truands et jeunes gens issus des quartiers pauvres s’entrecroisent dans le brouhaha remuant d’un marché couvert jusqu’aux tréfonds des ruelles labyrinthiques, moites et mal famées d’Asunción.
© Vértigo Films
D’un point de vue social, il est juste de souligner que 7 Boxes parvient à traiter de pauvreté sans jamais verser dans le misérabilisme. Victor (Celso Franco), notre jeune livreur, est un doux rêveur, fasciné par les téléphones portables et l’idée de passer un jour à la télévision. La mission pour obtenir la carotte de 100 dollars agitée devant ses yeux pétillants et tout simplement une belle aubaine pour aspirer à une vie un peu meilleure. Cela correspond aussi au début des ennuis. Car l’argent tient une place importante dans le métrage, celui-ci appâte au point de dicter la plupart des actions de nos personnages. Découvertes macabres, courses poursuites à brouettes pied au plancher et moments de complicité avec son amie Liz (Lali Gonzalez) émaillent la destinée bien rythmée de Victor. On apprécie tout particulièrement la mise en scène tendue, sèche et époustouflante du climax correspondant à la fin de la traque.
Rondement mené et bien exécuté, 7 Boxes dégage un pouvoir de séduction indiscutable. Il laisse augurer de belles perspectives pour les cinéastes et participe de ce fait à faire rayonner un cinéma paraguayen jusque là confidentiel.
LE TEST DVD :
Les suppléments :
0
Absence de bonus sur cette édition.
L’image :
Que ce soit au niveau de l’éclairage, de la photographie ou des lumières, tout est retranscrit avec soin. Les couleurs chaudes et les noirs sont bien gérés, ce qui permet d’offrir un certain confort de visionnage non négligeable pour le support.
Le son :
De beaux efforts sont à signaler sur les pistes Dolby Digital 5.1 française et espagnole. Elles participent efficacement à l’immersion grâce à une bonne dynamique sonore et une spatialisation plus que correcte. Par moment on se croirait vraiment dans les rues d’Asunción avec les personnages.
Galerie Photos
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