Le 15 avril 2018
- Réalisateurs : Pierre Salvadori - Francis Veber - John Carpenter
- Voir le dossier : Rétro box-office
Du 15 avril 1998 au 15 avril 2018, il y a 20 ans... Quelques films cultes pour de bonnes ou de mauvaises raisons.
Pour les 20 ans de Taxi, sorti le 8 avril 1998, Luc Besson nous a offert le reboot Uber, avec Taxi 5. Le carton de la comédie marseillaise qui devait déjà combattre Jackie Brown de Tarantino en première instance, a dû accepter une compétition plus éléphantesque avec l’adaptation de la pièce de Veber, adaptée par lui-même. Le dîner de cons fut un phénomène, avec 8.600.000 entrées, propulsé par Gaumont, avec le soutien de la critique. Jacques Villeret, "con" du festin, sera l’heureux gagnant d’un César du Meilleur acteur, et Daniel Prevost, celui d’un César du Meilleur second rôle masculin. Veber, lui même, remporte un prix pour le scénario ingénieux, jubilatoire, et particulièrement vachard.
Les exploitants devaient aussi compter sur U.S. Marshall pour remplir les salles. Le film d’action avec Tommy Lee Jones surfait encore sur la vague de son succès contre Harrison Ford dans Le Fugitif. L’acteur reprenait le rôle récurrent de Samuel Gerald, imaginé par la plume de
l’écrivain Roy Huggins (450.000 entrées). A l’arrivée la star américaine de Men in black se fait pourtant coiffer au poteau par John Carpenter. Soudainement acclamé par une critique unanime, le western fantastique (assez miteux, un avis personnel que je soutiens depuis 20 ans !), s’offre le sang de 482.000 spectateurs, malgré une affiche solaire parmi les plus laides de l’année. L’indépendant CTV international connaissait une très belle année décidément. Il proposait aussi en 1998 Wishmaster, une micro-production de genre aux 320.000 entrées.
Autre belle sortie du jour, chez Les Films du Losange, la comédie de Pierre Salvadori, avec les regrettés Marie Trintignant et Guillaume Depardieu. Le polar drôle et rocambolesque n’allait pas compter parmi les plus gros succès de son auteur (140.000).
C’est dans la nécrophilie que l’on trouvait le film le plus surprenant de la semaine. L’independent movie de Lynne Stopkewich (cinéaste depuis perdue pour la cause télévisuelle) laissait la révélation Molly Parker s’adonner à des plaisirs interdits, avec finesse et sans mauvais goût. 6.566 entrées seulement pour cette passion découverte à Cannes, à la Quinzaine, un an plus tôt, strictement interdite aux moins de 16 ans.
A retenir : Le dîner de cons subira un remake chez Paramount, en 2010, affublé du titre "français" The Dinner qui ne réalisera que 800 entrées au box-office. Ouch. Pour la critique de ce dernier, c’est ici
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