L’appât du gain
Le 7 octobre 2014
Le réalisateur du Dernier Exorcisme délivre un remake plutôt honorable du film thaïlandais 13 jeux de la mort. En DVD/Blu-ray chez Wild Side Video depuis le 1er octobre.
- Réalisateur : Daniel Stamm
- Acteurs : Ron Perlman, Devon Graye , Mark Webber, Tom Bower, Rutina Wesley
- Genre : Thriller, Remake
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Wild Side Video
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– Date de sortie en DVD : 1er octobre 2014
Le réalisateur du Dernier Exorcisme délivre un remake plutôt honorable du film thaïlandais 13 jeux de la mort. En DVD/Blu-ray chez Wild Side Video depuis le 1er octobre.
L’argument : Elliot traverse une très mauvaise passe. Sur le point de se marier et de devenir père, il vient d’être licencié et accumule les dettes - entre un prêt étudiant de 90 000 $ et les frais engendrés par le handicap mental de son petit frère... Un soir, il reçoit un mystérieux coup de téléphone : s’il est prêt à relever 13 défis en 48 heures, il recevra la coquette somme de 5 millions de dollars... Mais plus l’enjeu est grand, plus les risques sont élevés...
Notre avis : Connu pour avoir mis en scène le docu fictif et horrifique Le Dernier Exorcisme en 2010 (une énième variation peu ragoûtante de L’Exorciste, film culte de William Friedkin) le réalisateur allemand Daniel Stamm s’atèle cette fois au remake du film thaïlandais 13 jeux de la mort signé par Chukiat Sakveerakul en 2006. Au carrefour entre les pièges sadiques à la Saw et la perfidie de l’haletant The Game de David Fincher, 13 Sins se présente comme une petite série B construite autour de l’idée de cupidité. Il vient sonder nos faiblesses autour de cette question : jusqu’où sommes nous prêt à aller pour gagner de l’argent ?
En prenant pour protagoniste Elliot (Mark Webber vu dans Scott Pilgrim) un jeune homme sur la pente descendante, endetté, bientôt papa, responsable des frais de son frère atteint d’un handicap mental, il vient d’être licencié par un patron sans scrupule qui lui reproche sa délicatesse morale lorsqu’il s’agit de faire gagner de l’argent à l’entreprise quoi qu’il advienne. On sent alors poindre comme une envie de satire du système capitaliste, qui s’intensifiera encore un peu plus lors de la quête du profit et d’appât du gain auquel sera confronté Elliot au moment où un mystérieux coup de téléphone lui proposera pas moins de 5M$ s’il est prêt à relever 13 défis dans les 48 heures. Au début, on lui demande seulement de tuer une mouche mais petit à petit les challenges proposés vont devenir de plus en plus coriaces et dérangeants, pour ne pas dire carrément trashs par moment (comme se trimballer un cadavre en pleine rue et finir par lui commander un café dans un bar, couper l’avant bras d’un ancien camarade à la scie circulaire ou encore le scalp involontaire d’une bande de motards). S’il refuse un défi, Elliot perd tout ses gains, il n’a donc qu’une seule issu pour s’en sortir : aller jusqu’au bout de ce jeu machiavélique.
L’argent guide ses actes et les barrières morales volent très vite en éclat, sa personnalité change, il prend de l’assurance et s’émancipe, laissant derrière lui l’homme qui se laissait jadis facilement marcher sur les pieds. Au commande de cet engrenage fatal, une élite (sorte de société secrète qui possède des alliés jusque dans la police) qui se joue de personnes au fond d’un trou financier pour mieux les piéger. Elle s’amuse de les voir céder face à de cruels dilemmes et souffrir devant les conséquences de leurs actes en épiant tous leurs faits et gestes tapis dans l’ombre.
Le thriller parvient à tenir en haleine son audience sans temps mort et le spectacle divertit comme on est en droit de l’attendre de la part de ce genre de petite série B (sans trop faire la fine bouche, c’est quand même souvent bien mieux que certains des derniers volets de la saga Saw...). Chaque sonnerie de téléphone annonçant la prochaine épreuve d’Elliot s’attend toujours avec une petite dose d’angoisse et pas mal de curiosité. On retrouve quelques têtes connues venues jouer les seconds rôles comme Ron Perlman (l’acteur fétiche de Guillermo Del Toro) en flic atone ou encore la belle Rutina Wesley de la série True Blood qui interprète la compagne d’Elliot. Même si la réalisation de Daniel Stamm n’est pas toujours très enthousiaste, que ce dernier hésite parfois à trouver le juste ton à son film (on oscille entre des éléments de comédie horrifique un peu trashy et le sérieux d’un thriller bien tendu) et que la conclusion ne se montre pas vraiment à la hauteur, on se prend à visionner son 13 Sins sans réél déplaisir.
LE TEST DVD :
Les suppléments :
L’éditeur nous propose un making-of de 11 minutes qui laisse la parole aux comédiens et au réalisateur. Nous n’y apprendrons pas beaucoup d’anecdotes de tournage. Un bonus d’avantage promotionnel que véritablement informatif donc.
L’image :
Définition d’image de très bonne tenue, le transfert semble tout à fait fidèle. Aucun défaut majeur à relever d’un point de vue visuel.
Le son :
L’édition inclut trois pistes sonores : Anglais (Dolby Digital 2.0), Anglais (DTS 5.1), Français (Dolby Digital 5.1). Les 5.1 VO et VF se montrent amples et bien fournis en éléments sonores. De quoi profiter de cette petite série B dans d’excellentes conditions de salon. Notons que le doublage français ne vaut pas les voix anglaises, bien plus naturelles.
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