Wayward Pines : la série horrifique de Shyamalan que l’on n’attendait pas ! Critique...

Le succès surprise de cet été 2015 est une série de science-fiction qui mélange les références (Lost, Twilight Zone, Twin Peaks, The Descent...) pour côtoyer les sommets ! Wayward Pines va vous rendre accro !

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Moins on vous en dit, mieux ce sera. Ne spoilions pas trop, il en va du plaisir de découverte du spectateur qui ne connaît pas forcément Wayward Pines. Aux USA, avant sa résurrection commerciale avec The Visit, Shyamalan faisait déjà parler de lui, avec une série télé qu’il a produite et dont il a lui-même réalisé le pilote. Un succès surprise qui n’avait pas conquis les spectateurs outre-Atlantique lors de la diffusion du pilote. Effectivement, le premier épisode, de facture correcte, introduisait l’agent du FBI, interprété par Matt Dillon, dans un étrange village de l’Idaho, Wayward Pines. Il s’y réveillait à la suite d’un accident de voiture, pour découvrir le comportement décalé et inquiétant des habitants du patelin duquel il ne semblait plus pouvoir partir... Entre Twin Peaks, Le Prisonnier et Under the dome, ce pilote ressemblait à une nouvelle variation surnaturelle de La Quatrième Dimension. Pas de quoi agiter les passions... et pourtant, celles-ci se déchaînèrent au fur et à mesure de la diffusion des 10 épisodes printaniers, puisque c’est un véritable carton que la série a su réaliser à son terme, avec des spectateurs totalement accro qui ont fini par faire pression sur la Twentieth Century Fox pour qu’une 2e saison soit mise en chantier. Chose incertaine, puisque Shyamalan avait dès le départ envisager cette mini-série comme un one-off coup de poing, avec un final en guise de paroxysme, capable de conclure favorablement, sans susciter de frustration, les téléspectateurs, en leurs livrant toutes les clés... Depuis, Wayward Pines est devenu un casse-tête commercial : comment envisager la suite avec pareil final...

On pourrait disséquer cette série encore méconnue en France, malgré une diffusion sur Canal + à la fin du mois d’août, révéler certains de ses secrets, au moins y apporter des pistes. Nous dirons, en quelques mots, qu’à part un premier épisode essentiellement étrange et pas forcément emballant, chacun de ceux qui suivront épiloguera sur un élément nouveau et essentiel qui fera largement avancer le récit bâti sur des moments d’anthologie, de ceux qui justifient l’achat du coffret vidéo pour pouvoir dévorer le lot d’épisodes en un week-end. Ainsi le final de l’épisode 2 permet au spectateur d’envisager une relecture différente, quand l’épisode 3 se clôt sur une réorientation totale de la série... Les pistes sont brouillées, les rebondissements se multiplient et procurent une jubilation addictive. Ils contribuent à fermer les yeux sur certains menus défauts comme des effets spéciaux un peu bon marché. La progression vers un nihilisme total est inexorable.
Wayward Pines, c’est un pot-pourri de références parfaitement assimilées, la plus évidente étant Lost, dont le scénario partage l’incroyable excentricité. Comme dans la série culte de J.J. Abrams, on ne peut jamais prétendre cerner les intentions des scénaristes. Mais contrairement à Lost, point de temps mort, de saison ultime foireuse, la conclusion est parfaitement à la hauteur des pistes jetées, et le final absolument inenvisageable. Donc, au lieu de vous résumer l’histoire, on évoquera ses références principales : Lost, évidemment, The Mist, totalement, pour son goût du nihilisme, mais pas que..., Le Prisonnier, mais aussi The Descent, Le Village des Damnés et Under the Dome. Si ce mélange incongru peut vous paraître opportun, vous êtes parés à découvrir l’une des séries de science-fiction les plus passionnantes jamais vues sur le petit écran.
Ce one-off exceptionnel, tiré du roman de Blake Crouch, sera disponible en France pour Halloween, le 31 octobre, en DVD et blu-ray. Image et son (le 5.1 pour le coup d’une pertinence totale) sont au diapason.