Nouvelles frontières
Le 2 mai 2010
Romance un brin mièvre, folklore ethnologique, imagerie de catalogue de Nouvelles Frontières : Tengri n’échappe pas à certains clichés d’un cinéma exotique pour public occidental.
- Réalisateur : Marie Jaoul de Poncheville
- Acteurs : Albina Imasheva, Elim Kalmouratov, Hélène Patarot
- Genre : Drame, Romance
- Nationalité : Français, Allemand
- Durée : 1h36mn
- Date de sortie : 28 avril 2010
- Festival : Festival de Cannes 2009
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Résumé : Une histoire d’amour nomade au cœur de l’Asie centrale d’aujourd’hui, parmi les décombres du soviétisme et en pleine renaissance des nationalités. Une jeune fille kirghize et un pécheur kazakh tentent chacun d’échapper à une histoire sans issue ; ils parviennent à se trouver et tentent de conquérir leur liberté. En rupture et en même temps dans la continuité de traditions très anciennes, leurs amours, à travers vallées, montagnes, steppes et villes, suivent le cours des rivières asséchées qui vivifiaient la terre, les entraînent vers leur nouveau monde : entre Est et Ouest. Ils tentent de s’inventer un lieu où il ferait bon s’aimer, sur la terre ou dans Tengri, le bleu du ciel... Les montagnes sont pleines de ravins et les chemins d’embuscades... Où arriveront-ils ?
Critique : Romance un brin mièvre, folklore ethnologique, imagerie de catalogue de Nouvelles Frontières, « musique du monde » surlignant l’action dramatique et l’émotion : Tengri n’échappe pas à certains clichés d’un cinéma exotique pour public occidental. La cible est ici le spectateur de Himalaya ou des bluettes édifiantes de Radu Mihaileanu. Tengri est en effet bien inférieur à Tulpan, Le Mariage de Tuya et autres récits se situant dans le même cadre géographique et son esthétique naïve pourra lasser.
- Copyright French distribution
Au crédit du film, il faut pourtant porter le mérite de faire connaître ce peuple de nomades sédentarisés par le régime soviétique, ainsi que plusieurs allusions, hélas anecdotiques, à la situation des sans-papiers. Mais autrement tout sonne faux, le plus agaçant résidant dans certains dialogues dont celui qui voit le jeune adolescent excité à l’idée de découvrir bientôt Internet... Projeté dans le cadre de la section Cinéma de la plage de la sélection officielle cannoise, le film Marie Jaoul de Poncheville confirme néanmoins son intérêt pour l’Orient, par le biais de documentaires ou de films de fiction (elle s’est aussi engagée dans la défense du peuple tibétain). Nous ne doutons pas de sa sincérité.
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