Snuff Movie : A documentary about killing on camera - La critique

Enième documentaire voyeuriste sur le snuff. On passe son chemin, et vite fait !

L’argument : Snuff Movie : A documentary about killing on camera traite de l’existence des films dans lesquels nous pouvons voir des personnes assassinées devant la camera et de la sous-culture qui en découle. A travers des interviews avec des profilers du FBI, des académiciens ainsi que des historiens du cinéma, le documentaire pseudo scientifique plonge ainsi dans l’histoire dérangeante des snuff movies que d’aucuns qualifient de mythique. Le FBI soutient qu’il n’y a aucune preuve de l’existence de tels films et c’est pourquoi, ce sont des mythes. Ce documentaire analyse les relations entre guerre, films cultes, serial killers et pornographie pour démontrer si oui ou non on est bel et bien face à une réalité médiatique.

Notre Avis : Regarder Snuff Movie : Visionner A documentary about killing on camera pourrait s’avérer être bien plus difficile pour vous que de voir un authentiqu snuff movie. En conséquence, bien que le film ne possède pas d’interdiction totale, attachez vos ceintures avant de vous y plonger. Il est plus qu’évident que la question « Les snuff movies existent-ils" n’a pas lieu d’être. L’existence de ces films est en effet avérée et à la disposition de tous, le dernier du genre étant l’assassinat de Patrick Jun par Luca Magnotta, vidéo disponible sur Youtube et sur la toile sous un titre qu’on évitera de perpétuer !
Le film se lance donc dans un déballage inutile d’images plus dures les unes que les autres, enchaînant sans la moindre esthétique ni la moindre justification des tortures de prisonniers de Guantanamo et autres meurtres d’animaux sur le tournage de Cannibal Holocaust. Dès lors, tout l’objet du film est de choquer le spectateur sans l’informer le moins du monde. En bref, une discussion de comptoir sur les snuff movies. La problématique évoluant d’une séquence à l’autre, au travers d’un raisonnement abscons, on se perd ainsi dans les élucubrations d’interviewés y allant chacun leur tour de leur petite anecdote. Rien de captivant, aucun d’entre eux n’apportant rien au débat et leur présence ne se justifie dès lors que par leur statut d’expert.

Dans le flot d’informations, on retiendra surtout la place qu’occupe la guerre dans ces productions. Le film s’intéresse notamment au conflit en Iraq ; le spectateur est bien amené à s’interroger sur les petits films interdits réalisés par les deux camps, difficiles à se procurer, qui pourraient s’apparenter par extension à de vrais snuff movies. La question que l’on se pose engage plutôt la définition que l’on veut bien leur accorder, davantage que leur existence même.
Si les premières œuvres du genre se targuaient d’authenticité afin d’attirer le chaland voyeur (Mondo Cane, Le dernier monde Cannibale ou encore Faces of Death), la définition du snuff movie a subi une altération conséquente au fil des années. On peut par exemple évoquer A Serbian Film, allant bien plus loin que ses prédécesseurs dans la description de l’horreur, durant le tournage fantasmé d’un porno virant à la tuerie snuff pure. Peut-on pour autant le marquer du seau notoire de la honte ou réserve-t-on pareil appellation à des productions underground mettant réellement en scène des exécutions ?
Si le thème abordé peut, à l’heure de la sur information virale, encore susciter une certaine curiosité, le film nous laisse honteusement sur notre faim dans ses conclusions. En bref, inutile de se déplacer pour un tel déballage pompeux ! Si vous souhaitez vous renseigner sur "les snuffs", un simple tour sur la page wikipédia leur étant consacrée vous en apprendra davantage...