Le 20 septembre 2017
Très mal branlé à bien des niveaux, Osiris s’en sort tout juste par le cœur mis dans cette entreprise réalisée avec entrain.
- Réalisateur : Shane Abbess
- Acteurs : Luke Ford, Kellan Lutz, Isabel Lucas, Daniel MacPherson
- Genre : Science-fiction, Action
- Nationalité : Australien
- Editeur vidéo : Wild Side Video
- Durée : 1h39mn
- Titre original : Science Fiction Volume One: The Osiris Child
- Date de sortie : 13 septembre 2017
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Résumé : Dans un futur lointain, l’humanité part à la conquête de nouvelles planètes habitables. L’entreprise Exor est chargée d’organiser la vie dans ces nouveaux mondes. Mais un jour, Kane, un de ses principaux lieutenants, découvre que la planète OSIRIS, qui héberge sa fille, est menacée par un virus mortel. Il se lance alors dans une course contre la montre pour la sauver.
Notre avis : Il y a dans Osiris comme un air de Neill Blomkamp dans une version fauchée (bien plus que pour District 9) mais non moins (trop) ambitieuse. L’échec esthétique est inévitable, surtout que le long-métrage de Shane Abess s’évertue à plonger tête baissée dans des séquences gourmandes en effets spéciaux, ce qui impacte forcément la crédibilité du récit et l’implication du spectateur. Concrètement, malgré tous les efforts mis en place, difficile de vraiment s’investir dans ce contre-la-montre à la narration confuse et parfois très stupide, en plus éclatée (par des transitions bien cheap) en chapitres bizarrement découpés, reflétant une trop grande croyance en la complexité de son scénario somme toute banal. Seulement, Osiris renferme en lui ce qu’il fait défaut à bon nombre de productions de science-fiction : un grand cœur.
- Copyright : Wild Side
Loin d’effacer de l’esprit les nombreuses faiblesses parcourant Osiris, dont cette fin aussi bancale que la chaise de Dutch (ou comment le visionnage de l’intégrale de The Shield influe sur ce que tu écris), cette énergie délivre un ton très étonnant, non sans justement rappeler celui de District 9 ou de Chappie. D’un côté la grossièreté de personnages écrits à l’arrache, de l’autre des comédiens investis capable de dégager une belle expressivité des émotions quand ça l’est nécessaire. Il en va de même avec la réalisation complètement bipolaire de Shane Abess, surexcitée et multipliant les effets de mise en scène énervés de série B sous coke, alors qu’il va pourtant proposer quelques fulgurances plutôt réussies, pas forcément subtiles (comme un Blomkamp...), mais étonnement puissantes et évocatrices. Ainsi étrange objet hybride, Osiris puise dans un cinéma bien particulier, autant dans les qualités que dans les défauts. En soit la proposition ne déplaît pas, mais elle souffre d’un manque de budget trop visible pour y passer outre, et surtout de lacunes d’écriture très gênantes par leur visibilité.
- Copyright : Wild Side
Le blu-ray :
Les suppléments :
On apprécie le geste de Wild Side de proposer un making-of de 24 minutes pour une petite sortie comme Osiris, mais malheureusement une majeure partie de celui-ci s’avère très anecdotique, avec une présentation complimentée de chaque acteur peu captivante en plus de prêter à sourire face à la mauvaise foi de certains propos. Reste quelques points techniques abordés plus intéressants. A cela s’ajoute une bande-annonce du film et deux autres de long-métrages distribués par Wild Side.
L’image :
Aléa de la haute définition, les effets spéciaux en prennent clairement pour leur grade, avec des ratés évidents d’incrustations sur fond vert. On pourrait en rire si nos yeux ne brûlaient pas autant devant ces explosions criardes et basiquement conçues. Néanmoins la lumière saturée de cette 9ème Planète offre un très beau piqué, notamment sur les visages, parfois étonnant dans la profusion de détails. Sur quelques plans larges le bruit intempestif dénote avec la maîtrise de ce transfert très propre et éclatant, très plaisant à regarder si on le déresponsabilise du traitement des SFX, à imputer au manque de budget du film, et non au boulot accompli pour sortir ce blu-ray.
Le son :
Mixage en DTS-HD Master Audio : oui certes, mais l’ensemble se révèle assez creux dans les dialogues. Le tout manque de profondeur et de lourdeur, tout juste présentes lors de séquences d’actions plus impressionnantes. On privilégie également la VO à la VF beaucoup trop plate.
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