Plate forme
Le 7 octobre 2009
Un film qui ne parvient jamais à dépasser son sujet et ne propose qu’une illustration cinématographique creuse du célèbre roman.
- Réalisateur : Oskar Roehler
- Acteurs : Franka Potente, Moritz Bleibtreu, Christian Ulmen
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Allemand
– Durée : 1h53mn
– Tite original : Elementarteilchen
Adaptation sans saveur du best-seller de Michel Houellebecq, Les particules élémentaires ne parvient jamais à dépasser son sujet et ne propose qu’une illustration cinématographique creuse du célèbre roman.
L’argument : Michael et Bruno sont demi-frères, mais vivent de manière diamétralement opposée. Biologiste moléculaire introverti, Michael ne vit que pour ses recherches en génétique. Bruno, au contraire, est l’esclave de ses désirs, et s’abîme dans une quête désespérée du plaisir sexuel.
Mais leur vie change quand ils rencontrent l’amour...
Notre avis : Cinq ans. Il aura fallu cinq ans pour que les producteurs allemands des Particules élémentaires obtiennent les droits du roman culte de Michel Houellebecq. Histoires de gros sous, négociations acharnées, tout ça pour finalement réaliser, au bout de toutes ces années, un film moyen, ni bon ni mauvais, simplement transparent. Sans vouloir relancer l’éternel débat stérile sur le thème "pourquoi diable adapter des romans réputés inadaptables ?", force est de constater que les spectateurs n’ayant pas lu le livre apprécieront sans doute plus le film que les autres. Jamais le long-métrage d’Oskar Roehler ne parvient, en effet, à offrir le petit plus qui le démarquerait du livre et en ferait une œuvre à part, délestée du fardeau littéraire. Au contraire il traîne le roman comme un boulet. Trop sage, pas assez aventureux, Roehler ne filme que le squelette du bouquin en s’accrochant uniquement à la structure narrative. Mais la chair et la matière grise sont absentes. L’intériorité des personnages, leur complexité, tout cela n’est qu’effleuré. Idem pour le sexe et ses conséquences, un thème pourtant crucial chez l’auteur français.
Alors, bien sûr, il reste la force des situations et de la tragédie qui frappe les deux frères. Mais ce n’est que l’apport littéraire de Houellebecq filmé platement par le cinéaste allemand. L’émotion, elle, a du mal à poindre, il faut dire que l’horrible musique de Manfred Banach ne l’aide pas non plus.
A trop vouloir coller au roman, sans y ajouter de touche personnelle, Oskar Roehler a fini par se faire dévorer. Son film devrait rejoindre rapidement les oubliettes des adaptations inutiles.
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birulune 15 septembre 2017
Les particules élémentaires - la critique
Waouh c’est de la critique qui fait mal ! Eludons le sujet tout de suite INADAPTABLE oui, mais les scènes fortes sont là : Le gentil fornique et l’obsédé cherche l’amour. L’oedipe est pas mal rendu et le roman parlait essentiellement de cela. Le rapport aux femmes est au centre de ce film sans vrai noeud dramatique.
C’est un bon choix de vider l’histoire de ses attraits trash ( snuf movie et sexe qui se paie rubis sur l’ongle) et de garder que les moments joyeux voir le bonheur de ces deux pauvres types c’est du velour ! L’acteur principal est connu en plus ( dans son pays mais quand même)
Houellebecq dans l’extension du domaine de la lutte de Philippe Harel est taillé au burin, brutal, voire trop ( on peut déprimer avec un film aussi fidèle au livre)
J’ai pas regardé en entier.
C’est lent.
Terriblement.
birulune 30 avril 2020
Les particules élémentaires - la critique
J’ai fini par le regarder en entier. Le happy end est bien rendu, moins fidèle au livre, plus saint-exuperyien, mais celui du film à le mérite de plaire à tout le monde, une fin à la fois noble et touchante. Pas facile de parler d’amour quand on parle de ces couples qui écument les "boîtes de fesses", les boîtes à partouze. Délirant et surréaliste. Pourtant pas de fantasy ni de thème cher à la science fiction. C’est un univers noir, souterrain, les rapports humains n’ont rien à voir avec ceux que l’on connaît, j’aime bien la scène avec l’éditeur qui sort au personnage principal "c’est fini le 3ème Reich", mais il a comme de la tendresse pour lui, car pour être aussi carrément raciste, aussi déglingué, et on touche là la corde sensible, on voit bien que ce personnage est complètement perdu, il a tout plaqué pour donner corps à tout ça, au lieu de canaliser sa crise, il s’en fout de toutes les règles qui cherchent à apaiser les conflits,