Le 13 novembre 2016
Un film sur les conséquences de la guerre civile espagnole qui n’apporte rien de nouveau au genre.


- Réalisateur : Benito Zambrano
- Acteurs : Inma Cuesta, María León, Marc Clotet
- Genre : Drame, Film de guerre
- Nationalité : Espagnol
- Durée : 2h08mn
- Titre original : La Voz dormida
- Festival : Goya

L'a vu
Veut le voir
Année de production : 2011
Résumé : Madrid, 1940. Pepita arrive dans la capitale espagnole pour se rapprocher de sa sœur Hortensia, enceinte et emprisonnée dans la prison de las Ventas. La guerre civile vient de se terminer, Franco a installé sa dictature et les exécutions sont quotidiennes. Hortensia sera jugée sous peu pour s’être unie avec un communiste ; Pepita, très croyante, espère qu’elle sera graciée ou qu’elle demandera pardon au nouveau régime dictatorial.
- Copyright : Warner Bros Pictures International España
On ne compte plus les films sur la guerre civile et la dictature en Espagne : cette grande production est symptomatique d’un pays qui a besoin de comprendre et de panser ses plaies encore ouvertes. La Voix endormie, sorti en terres ibériques en 2011, connut un retentissant succès bien qu’il ne présente rien de nouveau par rapport aux autres productions sur le même thème, rien qu’un avide cinéphile du cinéma espagnol ne connaisse déjà. Le film de Benito Zambrano parvient à présent à se faire une place chez nous exclusivement en VOD.
- Copyright : Warner Bros Pictures International España
La Voix endormie est un drame plaisant à regarder qui parvient à transmettre l’angoisse de femmes condamnées pour avoir défendu le mauvais parti politique durant la guerre civile. Les actrices sont fabuleuses, notamment Inma Cuesta mais aussi María León qui n’a pas volé son prix à la meilleure actrice révélation lors de la cérémonie des Goya en 2012. Elle incarne à la perfection Pepita, la jeune ingénue fraîchement débarquée, quelque peu naïve, qui ne semble pas très bien comprendre le drame qui se joue sous ses yeux. La mise en scène et les décors sont froids, tristes, représentatifs de l’insalubrité du quotidien de ces femmes vouées à une mort certaine. Le côté manichéen suinte de ce long métrage où les bons sont très bons et les mauvais très mauvais ; aucune nuance n’est présentée.
Dulce Chacón, auteure du livre éponyme dont La Voix endormie est l’adaptation, n’aura malheureusement pas eu la chance de découvrir le film : elle succombera à un cancer après avoir réussi à publier une œuvre qui, après quatre ans d’interviews de femmes victimes du franquisme dans les années 40, fut un grand succès. Une chose est certaine : le film parviendra à vous émouvoir.