La jeune fille et les paysans - Dorota Kobiela Welchman, Hugh Welchman - critique

Critique : Au rythme des saisons, qui sont autant de chapitres, on va suivre la rude vie de ce petit village au départ serein. Le mariage de Jagna va avoir des conséquences sur tous, jusqu’à créer la discorde.

Le film est tiré d’un roman populaire de la littérature polonaise, "Les paysans" de Wladyslaw Reymont, prix Nobel de littérature en 1924. Il est adapté ici par les deux cinéastes qui avaient réalisé avec un procédé similaire La passion Van Gogh, en 2017. Le principe est le suivant : le film est tourné de manière traditionnelle dans des décors avec de vrais acteurs, puis les images sont ensuite peintes une par une à la main par des artistes polonais et d’autres pays d’Europe centrale.
L’histoire, aussi simple que terrible, est basé sur la mariage imposé d’une séduisante jeune femme avec un homme beaucoup plus âgé alors qu’elle est secrètement amoureuse de son fils.
Toutes les jalousies et rancœurs, à des degrés et pour des raisons différentes, vont alors se liguer autour de la jeune mariée devenue l’objet de toutes les convoitises.

La technique impressionnante déployée par les réalisateurs conduit à une succession de scènes de la vie paysanne étonnamment réalistes qui sont comme autant de tableaux vivants. Une œuvre puissante, émouvante, qui donne une dimension universelle à cette tranche de vie paysanne et jette un regard cru sur la condition de la femme à cette époque.