J’irai comme un cheval fou

Un homme fuyant le monde rencontre dans le désert un autre homme à la fois extraordinairement savant et ignorant. Teintée de surréalisme, cette histoire résolument singulière va être un moyen pour Arrabal de mettre en résonance la nature et l’homme, la pollution et la société corrompue, la naïveté et l’intolérance du monde dans laquelle on vit. A travers un pamphlet hardcore, se tisse une histoire d’amour fusionnelle entre un play-boy martyrisé par sa maman et un nain disgracié. Le complexe œdipien est à l’honneur dans ce film qui aborde un thème résolument moderne : la quête d’un amour pur dans une société déshumanisée, en proie à la connerie humaine. Précurseur et avant-gardiste, violent et métaphorique, ce film a inspiré le réalisateur Alexandro Jodorowsky, à qui on doit notamment le formidable Santa sangre. Il reste une étape fondamentale dans une vie de cinéphile.