Goldstone - Ivan Sen - critique

Critique : Une étendue de sable et de pierres sous un soleil de plomb, piquée de quelques arbres chétifs, sans aucune maison, uniquement des mobil-homes qui représentent l’unique décor de ce western des temps modernes, où la loi est la loi locale.
Tous les ingrédients de genre y sont : un étranger mystérieux vient fouiner dans une société fermée, qui ne tient pas à ce que tout soit montré au grand jour ; une exploitation d’or est gérée par un homme peu scrupuleux, soutenu à coups de pots de vin par la maire ; des autochtones, les Aborigènes sont tenus à part et forment une main-d’œuvre bon marché (qui rappellent les Indiens) ; une maison close composée uniquement de Chinoises, qui arbore fièrement son enseigne lumineuse ; un policier local, plein de bonnes intentions, préfère toutefois fermer les yeux pour conserver sa place. On se régale à suivre ce faux western au soleil, bien écrit et bien interprété. On peut simplement regretter quelques raccourcis qui gênent un peu la compréhension du récit.
Au final, la morale du film fait la part belle aux traditions du peuple ancestral... le désert reprend ses droits.
L’acteur aborigène Aaron Pederson, réendosse le rôle de Jay, le flic solitaire qu’il interprétait dans Mystery road, déjà réalisé par Ivan Sen en 2013, dans lequel il se heurtait aussi à la population locale.
En 2018, une série en six épisodes réalisée par Rachel Perkins, toujours sous le titre Mystery road, proposera de nouvelles aventures de Jay, avec l’inamovible Pedersen.