Game of thrones, le Trône de fer, saison 4 épisode 9 : résumé et critique

Centré sur l’affrontement entre la garde de nuit et les sauvageons, cet épisode 9 du Trône de fer propose une bataille épique de toute beauté.

Le précédent épisode du Trône de fer nous avait laissé sur une séquence des plus renversantes.
Ce neuvième épisode de la saison 4 va de son côté jouer principalement utiliser la carte action, annonçant un paroxysme. Dans ces conditions, cela n’est pas un hasard si Neil Marshall, réalisateur de films viscéraux tels que The descent et Centurion, a été spécialement recruté pour l’occasion. Et ce n’est pas une première pour lui. Il avait déjà mis en scène le neuvième épisode de la saison 2, dans lequel Stannis Baratheon se dressait avec une flotte impressionnante pour prendre d’assaut Port-Réal.

Cette fois, l’affrontement ne concerne pas la couronne du Trône de fer mais l’inexorable avancée de sauvageons du Nord bien décidés à éradiquer les membres de la garde de nuit et à faire tomber l’impressionnant Mur qui les empêche de se rendre vers des contrées moins hostiles.
Après un démarrage assez calme où Jon Snow discute avec son ami Samwell Tarly sur l’impossibilité pour les membres de la garde de nuit d’avoir une femme et des enfants, la suite s’avère particulièrement prenante et violente.
La bataille occupe tout l’épisode. Les gardes de nuit sont chargés de la défense du Mur alors qu’ils sont nettement moins nombreux que les sauvageons. Le scénario évoque forcément la célèbre séquence du gouffre de Helm, dans Le Seigneur des anneaux. L’action se déroule de nuit et plusieurs éléments fantastiques ont été insérés, les sauvageons étant accompagnés de colosses chevauchant des mammouths. Impressionnant à l’échelle du petit écran.

Cet épisode ne fait pas dans la dentelle : on recense, entre autres, des têtes tranchées, des éventrements, des victimes brûlées vives ou transpercées par des flèches. Neil Marshall réussit parfaitement l’objectif qui lui a été confié : proposer des scènes d’action brutales, censées refléter la barbarie de cette époque, ce qu’il avait déjà opéré dans le viscéral Centurions ou dans Doomsday.
En qualité de réalisateur de cinéma, Neil Marshall gratifie l’épisode de qualités visuelle indéniables ; certaines séquences n’auraient pas fait honte sur grand écran. Outre la lisibilité des scènes d’action, on apprécie les mouvements amples de la caméra, et notamment ce très beau plan séquence suivant Jon Snow en train de descendre un monte charge archaïque pour venir à l’aide des siens.
Évidemment, la bataille est révélatrice de la personnalité des uns et des autres. Alors que l’épisode 9 de la saison 2 avait permis de juger du courage de Tyrion, celui de la saison 4 met en valeur Jon Snow, qui n’hésite jamais à aller au front et à motiver ses camarades, pour sauver le mur. Le maître d’armes, Ser Alliser Thorne affiche lui aussi un visage très positif en allant à la rencontre de ses opposants. Ce qui n’est pas le cas de Frère Slynt, dont la lâcheté est à la hauteur de son expérience.

Doté d’un rythme palpitant où l’action prend clairement le pas sur le reste, cet épisode restera comme l’un des plus marquants de cette saison. L’émotion y est d’ailleurs bien présente. On pense ainsi aux retrouvailles de Jon Snow avec la belle sauvageonne Ygrid. Et que dire de la décision de Jon snow de partir seul à la recherche de Mance Rayder, chef des tribus unifiés des sauvages, pour mettre fin à cet affrontement...
L’épisode 9 laisse donc le spectateur en suspens, avant la diffusion du prochain et dernier chapitre de cette saison, qui risque d’être particulièrement chargé en événements majeurs, notamment quant au sort de Tyrion, dont la vie ne tient plus qu’à un fil.