Le 23 juin 2019
Biopic d’un des sérial killers les plus terrifiants de l’histoire et qui donne l’occasion à Zac Efron de casser son image et de faire peau neuve.
- Réalisateur : Joe Berlinger
- Acteurs : John Malkovich, Zac Efron, Kaya Scodelario, Lily Collins
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Netflix
- Durée : 108 minutes
- Titre original : Extremely Wicked, Shockingly Evil And Vile
- Date de sortie : 26 janvier 2019
- Festival : Festival de Sundance 2018
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Résumé : Liz, une mère célibataire tombée amoureuse de Ted Bundy, refuse de croire à ses crimes pendant des années. Drame inspiré de faits réels.
Notre avis : Une chose est sûre : Netflix est une vraie machine de guerre pour produire des séries de grande qualité lui assurant, pour l’instant, une sérieuse longueur d’avance sur ses concurrents et les derniers gros entrants dans le marché de la VOD, comme Disney qui va forcément activer l’arsenal monstrueux de ses franchises Marvel et Star Wars ou Apple, allié à Spielberg par exemple. En attendant, est-ce que Netflix est le nouveau GAFA de la culture, comme l’a titré en mai Le Nouveau Magazine Littéraire ? On verra. Mais pour l’instant, côté production long-métrage, Netflix, à quelques exceptions près, a encore du mal à trouver ses marques, tout du moins sur le plan purement créatif et « exécution », la recette économico-marketing étant elle bien au point : avoir au casting, à la production et/ou à la réalisation des pointures d’Hollywood ou de séries qui ont ultra bien cartonné.
- Copyright Brian Douglas/Netflix
Avec ce biopic sur le tueur en série le plus fascinant des 70’s, Ted Bundy, on n’échappe pas à la règle. Netflix joue donc la carte du casting avec en tête un Zac Efron, effectivement vertigineux, dans la peau de ce type aussi séduisant et brillant qu’absolument effrayant, auteur d’au moins une trentaine de meurtres et viols épouvantables avec décapitation, nécrophilie, etc. À ses côtés, Lily Collins, John Malkovich en juge et Haley Joel Osment qui a bien grandi depuis Sixième sens, sont également justes et bons, très bons même. Bref, sur ce plan, le contrat avec le spectateur est rempli haut la main, ainsi que pour le volet direction artistique, avec une reconstitution de l’époque quasi parfaite à coups de rouflaquettes, pulls moulant à col roulé ou en V, Coccinelle Volkswagen, Formicas dans les cuisines et vieux postes de télévision, l’équipe des décorateurs et de stylisme s’en étant clairement donnée à cœur joie !
- Copyright Brian Douglas/Netflix
Hélas, certaines clauses du-dit contrat s’avèrent vite incomplètes, en particulier celles sur le scénario, ou plutôt l’angle adopté, trop centré sur Elizabeth Kloepfer, une ex de Bundy, si bien qu’il ne se résume qu’à deux arcs narratifs : la vie de ce pseudo-couple et le marathon judiciaire d’un Bundy cinglé jusqu’au bout, assurant lui-même sa défense (il avait fait des études de droit), en clamant son innocence malgré des « evidences » accablantes. La vérité criminelle est alors un peu vite expédiée dans les séquences du procès et une scène de parloir, certes terrifiante, mais bien insuffisante.
- Copyright Brian Douglas/Netflix
On reproche parfois à des films quelques longueurs, ici, c’est exactement l’inverse, car une petite dizaine de minutes de plus, avec des analepses par exemple, sans nécessairement montrer les crimes proprement dits, mais les instants entre le tueur et quelques-unes de ses victimes, aurait pu donner à ce Extremely Wicked, Shockingly Evil And Vile * bien plus de densité et de profondeur sur le « destin » de ce sinistre personnage. Dommage…
(*) C’est une phrase prononcée par le juge lors du procès qui pourrait se traduire en français par « extrêmement méchant, diablement choquant et vil ».
- Copyright Brian Douglas/Netflix
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