Deepsea Challenge 3D, l’aventure d’une vie - la critique du film

Un documentaire à la gloire de James Cameron qui manque de fonds (marins).

L’argument : Pourquoi James Cameron, l’un des cinéastes les plus célèbres et les plus primés au monde, a-t-il mis sa vie en danger pour plonger seul à l’endroit le plus profond de la planète ? Quelle sorte de passion, quelle volonté faut-il pour tout risquer et descendre dans les profondeurs obscures et inconnues de l’océan ?
James Cameron, l’un des réalisateurs les plus connus et l’auteur des deux plus gros succès de toute l’histoire du cinéma, est aussi un explorateur océanographique passionné, poussé par le rêve de toute une vie : être le premier homme à plonger en solitaire au fond de la mystérieuse et dangereuse fosse des Mariannes. Aussi profonde que l’Everest sur lequel on aurait empilé le Mont Blanc, la fosse est l’ultime frontière sur Terre. James Cameron était bien déterminé à s’y rendre… et à en revenir vivant.

© The Walt Disney Company France

Notre avis : Réalisateur de grosses machines hollywoodiennes (Terminator, Aliens, le retour, Titanic, Avatar), à très fort taux d’adrénaline, ayant rapporté plusieurs milliards de dollars au box-office, James Cameron revient cette fois-ci en qualité d’acteur, au cœur d’un documentaire à portée scientifique pour explorer la faune et la flore du gouffre des Mariannes, la fosse océanique la plus profonde connue à ce jour.
Cameron apparaît entouré de son équipe scientifique, pour une odyssée sous les mers démesurée que l’on peut aisément comparer aux premiers pas de l’homme sur la Lune.

© The Walt Disney Company France
A plus de 11.000 mètres sous l’océan, James Cameron, encastré tel un coureur automobile dans un mini sous marin, nous faire vivre cette aventure où rien ne semble laisser au hasard.
Entouré de son équipe technique toute dévouée à la réussite de l’opération, c’est un James Cameron impérial qui nous apparaît dans cet exercice égocentrique, où on le suit maîtrisant sa peur, donnant des ordres à son équipe, s’entretenant avec sa femme, qui, tel un deux ex machina, ordonne, dirige, commente, mais toujours avec le sourire et une pincée de fausse humilité.
Plusieurs questions se posent à nous. Que veut prouver le miilairdaire James Cameron ? Qu’il voudrait avoir eu deux vies ? Une d’explorateur et l’autre de réalisateur hors pair ? Que ces deux vies n’en sont qu’une ? Que l’une n’est que l’extension de l’autre ? Dans les deux cas, l’homme est un titan dont l’ambition personnelle, humaine, artistique et scientifique n’a aucune limite, de budget ou de profondeur.
Un regret toutefois, il ne ressort toutefois que bien peu d’images de fonds sous-marins car l’essentiel n’est pas là mais consiste plutôt à nous montrer James Cameron jouant avec ses limites, à la recherche d’un bon coup d’adrénaline. Deepsea Challenge est plus au final le portrait en pied d’un cinéaste à l’égo surdimensionné paradant au milieu de son équipe technique tel un capitaine Achab dans la profondeur des mers. A réserver aux fans.