Boyka : un seul deviendra invincible - la critique du film + le test blu-ray

Notre avis : Quatrième volet d’une saga entamée par Walter Hill en 2002, Boyka nous replace une seconde fois aux côtés du personnage de Yuri Boyka, méchant désigné du second volet qui a su emprunter depuis un chemin vers la rédemption. On retrouve donc Scott Adkins, tous muscles dehors, dans une nouvelle situation délicate qui le verra enchaîner les combats de free fight ultra violents à l’intérieur d’une arène appartenant à un parrain local. Son but ? Racheter la liberté d’une femme. Celle dont il a accidentellement tué le mari en déversant sa rage durant un affrontement réglementé. Comme on peut le constater, l’histoire n’a rien de renversant, elle reste simple, mais permet aussi de sonder un peu plus la personnalité de Yuri Boyka. C’est l’occasion pour le réalisateur bulgare Todor Chapkanov de remettre à l’honneur un style visuellement agressif et très lisible (le montage n’abuse jamais des coupes parasites) que son prédécesseur Isaac Florentine avait déjà su gérer avec adresse sur Dernier round et sur Rédemption. Cela donne aux affrontements une pêche et un mordant toujours aussi agréable à voir en dépit de quelques ralentis superflus pour la frime.

À vrai dire, on était plus habitué à ce genre de spectacle depuis les années 80 période Bloodsport/Kickboxer et revoir de la pure castagne à l’ancienne dans les mains d’une équipe technique aussi compétente ravive les souvenirs de toute une époque. Une petite réussite DTV rendue possible par l’abattage de la ceinture noire Scott Adkins qui, en bon héritier de Van Damme, a toujours su donner de sa personne en conservant un corps d’athlète capable d’envoyer les kicks aériens à des hauteurs hallucinantes. Face à lui, les méchants pas beau bien décidés à l’envoyer au tapis se bousculent. On voulait du répondant sur le ring, et pour le coup, on sera carrément servi (le colosse à camisole joué par l’ultra imposant Martin Ford ne donne vraiment pas envie de se frotter à lui). Les chorégraphies pugilistiques garantissent le spectacle, les coups pleuvent, font très mal et les os craquent jusqu’au knock out. La saga ne faiblit pas et les amateurs d’arts martiaux sur pellicule peuvent donc s’en réjouir.

LE TEST BLU-RAY :

Les suppléments :

On approuve totalement le choix de l’éditeur Metropolitan qui a eu le bon goût d’inclure le second volet, Un seul deviendra invincible : Dernier round, en bonus. Il s’agit de celui qui introduit le personnage de Boyka dans la saga. Pour un prix très abordable, on se retrouve donc avec deux long-métrages sur la galette. L’initiative est excellente.
Outre les traditionnelles bande-annonces, on retrouve également un making-of de 10 minutes en présence de l’équipe technique et de Scott Adkins qui revient assez longuement sur le personnage qu’il incarne à l’écran (on apprend qu’il ne serait pas contre se remettre dans la peau de Yuri Boyka si une suite se profilait). Enfin, ceux qui manient bien la télécommande découvriront facilement un petit bonus caché avec une interview rapide de l’actrice Teodora Duhovnikova, ravie d’avoir participé au film et de donner la réplique à Scott Adkins.

L’image :

Le piqué redoutable permet de profiter des couleurs attractives et du travail vraiment solide du chef opérateur en charge compte tenu du budget. Toutes les séquences de baston rendent incroyablement bien.

Le son :

Les pistes DTS-HD Master Audio 5.1 VO comme VF procurent une dynamique intéressante et des effets de spatialisation appréciables. On ressent parfaitement l’ambiance du ring et l’impact des coups lors des combats.