Poussière d’étoiles
Le 2 mai 2007
Une adaptation de manga culte par Michael Arias (Animatrix), assez stimulante.
- Réalisateur : Michael Arias
- Genre : Animation
- Nationalité : Japonais
- Date de sortie : 2 mai 2007
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– Durée : 1h51mn
Une adaptation de manga culte par Michael Arias (Animatrix), assez stimulante.
L’argument : Deux jeunes orphelins, Blanc et Noir, sèment la terreur dans les rues de Treasure Town, quartier particulièrement animé d’une mégalopole qui ressemble à s’y méprendre au Tokyo actuel. Rackettant bandits, yakuzas et fanatiques religieux, les deux gamins, surnommés "les chats" pour leur agilité et leur rapidité à virevolter dans les airs, sont pourtant comme le jour et la nuit, Noir se montrant aussi dur et enragé que Blanc est innocent et lunaire. Tout bascule le jour où un puissant yakuza venu de l’étranger décide de les éliminer afin de refaçonner Treasure Town à son image...
Notre avis : Nouveau long métrage des studios 4°C et adaptation du manga culte de Taiyô Matsumoto, Amer béton marque le passage - attendu - de Michael Arias, producteur et responsable des effets spéciaux sur deux Animatrix, à la réalisation d’un film d’animation. L’ambition est de taille tant la substance du récit est dense, originale et tortueuse. A l’écran, la bonne nouvelle vient du fait qu’Arias a assuré un mélange 2D/3D d’une fluidité exemplaire et produit des séquences souvent hallucinantes. Il a également adopté tous les parti pris du manga d’origine en construisant le lieu de l’action comme un personnage à part entière à la fois régi par des forces souterraines et laissé à l’abandon.
L’univers de Treasure Town, simili-Tokyo à peine caricaturé, où tout un chacun est libre de se fourvoyer, se révèle foisonnant, assimilé à une jungle où deux enfants abandonnés ont imposé leurs lois féroces. Comme naguère Tsukamoto filmait avec sa caméra scalpel une adolescence révoltée dans les bas-fonds tokyoïtes. Là où le bât blesse, c’est qu’Arias a voulu tout traiter. Si certaines audaces payent (la dimension baroque de la dernière partie comparable à celle de L’enfer, de Nobuo Nakagawa), d’autres sèment une confusion nébuleuse (la profusion d’intrigues secondaires et d’enjeux dramatiques accessoires). D’autant que le travail considérable apporté à l’esthétique peut brider l’émotion. Ces contrepoints artificiels n’entachent que partiellement cette œuvre sauvage et kaléidoscopique, soutenue par une bande-son somptueuse.
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