À sniffer pour les soirées confinées
Le 2 avril 2020
Des acteurs et des actrices qui en ont fait des caisses ou trop peu, du remplissage en veux-tu, en voilà. Et pourtant, il y aussi des qualités dans ce long fleuve d’épisodes (38 !). Si bien qu’on se laisse embarquer.
- Série : El dragón
- Réalisateurs : Alvaro Curiel de Icaza - Mauricio Cruz Fortunato - Carlos Cock Marín - Pavel Vázquez
- Acteurs : Sebastián Rulli , Renata Notni, Irina Baeva, Manuel Balbi, Roberto Mateos
- Genre : Drame
- : Netflix
- Durée : 38 épisodes de 45 à 56 minutes.
- VOD : NETFLIX
- Titre original : El Dragón: El regreso de un guerrero
- Date de sortie : 4 octobre 2019
- Plus d'informations : El Dragón : Le retour d’un guerrier
Résumé : Un financier de Tokyo retourne dans son pays natal pour prendre la tête du cartel mexicain dirigé par son grand-père, mais se trouve confronté à des rivaux.
Critique : La rédaction n’est pas dans les secrets de Netflix, mais au doigt mouillé, on se dit que l’Amérique latine est un de ses marchés clés, tout en essayant de ne pas trop faire telenovela, diffusion et rentabilité internationales obligent. Nous sommes tombés sur El Dragón, une série produite par les géants Televisa (Mexique) et Univision (premier réseau de chaînes espagnoles aux États-Unis), Netflix assurant la diffusion mondiale depuis ce 4 octobre. Bien, comment dire ?
Si vous êtes fans d’Asterix, vous avez en tête Asterix et Cléopâtre, avec la liste sur sa couverture parodiant une superproduction hollywoodienne : « La plus grande aventure qui ait jamais été dessinée : 14 litres d’encre de chine, 30 pinceaux, 62 crayons à mine grasse… ». C’est pareil pour El Dragón : dix mois de tournage à Tokyo, Madrid, Miami, Mexico, Veracruz, Huatulco, Mazatlan et Cuernavaca, sept mois d’entrainement d’aïkido pour Sebastián Rulli, un stage de culture yakuza pour Alex Durán et Víctor Jiménez, afin d’entrer dans leurs personnages, trois unités de tournages simultanées et quatre-vingt deux chapitres. On ajoutera, mais là, c’est notre estimation, trente litres de téquila à chaque épisode, cent quatorze paires de Santiags portées par les narcos, sept cent quatre vingt trois tubes de fond de teint pour quatre actrices, quarante-deux SUV et 4x4, dont trois pulvérisés, etc. Et là, vous vous demandez, la tequila, ok, mais yakuza et aïkido, diantre, quel rapport avec des narcos au Mexique ? On vous répondra que c’est le principe des telenovelas, pardi !
Son créateur, Arturo Pérez-Reverte, explique (*) avoir suggéré « l’histoire d’une troisième génération de narcos. Comment le petit-fils d’un narco agirait-il, alors qu’il héritait d’un empire » ? Pourquoi pas. Ces « petits-enfants » ont accès à Internet, la géolocalisation au mètre près via leur iPhone, des messageries et monnaies cryptées, autant de bonheurs en barrettes pour tout trafic. Une idée déjà explorée dans la série Yankee sur Netflix, truffée de drones et hackers. Mais si elle donne un aperçu de ce changement de paradigme, elle reste dans le « cadre ». Car autant vous prévenir, avec El Dragón, on part dans du stratosphérique en matière de pitch et d’empilement d’intrigues.
Copyright Netflix/Televisa/Univision
La trentaine, beau, sportif, expert en aïkido, Miguel Garza vit à Tokyo. Génie de la finance, il vous crache deux millions de dollars de plus-value en dix minutes depuis son bureau zen ultra chic, entouré d’un staff et d’écrans branchés sur toutes les bourses. Au passage, il blanchit l’argent de son mentor, un chef yakuza qui lui enseigne le code samouraï. Miguel a vécu un drame enfant : il a vu l’exécution sa mère et son père, trafiquant et fils d’un narcos mexicain, dans leur voiture, alors qu’il se trouvait à l’arrière avec ses petits frère et sœur, Jorge et Chisca. Ces derniers ont été élevés par leur baron de grand-père, Lamberto, tandis que Miguel a été placé en pension. Vingt ans plus tard, Lamberto a le cœur fragile et un début d’Alzheimer. Pas terrible pour diriger un cartel. Et Miguel revient au pays pour en prendre la tête. On ne spoile rien en vous annonçant qu’avec les associés de Lamberto, un peu brut de tequila, ça ne va pas le faire. Surtout quand il leur explique qu’au lieu d’enterrer leurs dollars, ils pourraient constituer des sociétés écrans, investir en bourse, dans les éco… « Oh là, stop ! Ton grand-père qui yoyote, et maintenant toi qui débarques de « Chine » et n’y connaît rien en came, tu vas nous expliquer la vie ? T’as mangé un clown avec ton riz ? » Partant, les scénaristes auraient pu tricoter gentiment autour de ça. Nada ! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Dans le mixer, en plus des trucs de samouraï et yakuzas (on n’en dit pas plus), ils ont ajouté corruption, politique, journalisme, mafias russes, italiennes et d’ailleurs, junkies, écologie (si, si !), magouilles boursières (attention, il faut prendre des notes !), coucheries, sans oublier quelques opérations presque en mode Mission impossible, amours infernales, salades de familles, et bien entendu fusillades et 4x4 explosés. Tout ça entre Japon, Mexique, Espagne… Bref, ça part dans tous les sens ! Exactement en 38 épisodes, rien que pour la première saison (et il en reste a priori 82-38, 44…)
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Résultat ? Une série « jubilatoirement mauvaise ». Les personnages sont caricaturaux, parlent tous espagnol, peu importe qu’ils soient japonais, russes ou américains, les acteurs et actrices font le service minimum ou des caisses, avec mention pour le sourire pas possible du méchant qui, après deux tequilas, annonce a minima, une fois par épisode, qu’il faut tuer Miguel. Ensuite, c’est la grosse arnaque à la tequila coupée : sur un épisode de quarante minutes, la partie « utile » en dure une trentaine, le reste est du remplissage. Exemple, au hasard : épisode 24, sur le scénario est écrit que Miguel est en réunion avec Jimena. Allez, on dilue : plan aérien au drone de Mexico avec insert typo « MEXICO », puis plan extérieur du building des bureaux de Miguel, plan du hall d’accueil avec standardiste et figurant qui passe, plan depuis un couloir à travers une cloison vitrée de Miguel à son bureau, plan large dans le bureau, Miguel cause au téléphone, plan de Jimena entrant dans le bureau, plan de Miguel qui raccroche et se tourne vers Jimena. Ouf ! Sauf qu’on sait depuis vingt épisodes que le bureau de Miguel est à Mexico, qu’on le reconnaît les yeux fermés et que Jimena y bosse. Et comme à chaque épisode, c’est le va-et-vient permanent, en raison du mille-feuilles d’intrigues, entre bureaux, appartements, bars et maisons des uns et des autres, qu’on connaît par cœur au bout de cinq épisodes, avec ce procédé, ça fait un sacré paquet de plans qui ne servent à rien et qui ont dû salement épuiser l’équipe de montage.
Sauf que malgré tous ces défauts, qui en deviennent presque comiques et sont un jeu pendant le visionnage, ce fleuve qui n’en finit de finir, nous hypnotise. Si on oublie le sur-découpage, c’est paradoxalement plutôt bien filmé, la production est soignée (décors, stylisme, etc.), si bien qu’on se laisse embarquer « mécaniquement » dans cet infernal enchaînement de rebondissements et d’histoires parallèles qui, contre toute attente, se croisent et forment un tout (presque) cohérent. Conclusion, comme pour Yankee, on se surprend à sniffer 38 épisodes, et tel un toxico, à trépigner pour une nouvelle livraison de came, pardon, la saison 2, parce qu’après la séquence finale du dernière épisode, on vous garantit qu’on a les narines bien explosées ! Une curiosité pour les soirées de confinement...
(1) entretien à todotvnews (en espagnol, ici).
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thierry b 20 avril 2020
A voir ou à revoir sur Netflix : El Dragón - la critique de la série
Je me suis laisser faire sur les deux saisons, on aurait aimé que cela soit plus court, il y a beaucoup trop de scènes inutiles, trop de remplissage, on s’attache à Adela une brune magnifique, sympathique et très bonne actrice, elle est le soleil de la série, pour cela j’en veux énormément aux scénaristes, comment peut on être aussi peux sensible pour notre chouchou de la série, et Miguel Garza reste en second plan, il n’évolue pas au fil des épisodes linéaires du début à la fin, bravo à Jimena la blonde qui en plus d’être très belle est la plus maligne et bonne actrice, d’ailleurs sans les filles cette série serait bien triste ,bien que les garçons dans les seconds rôle soient plutôt très bon, c’est bien filmé par contre, les ambiances, les lumières et les cadrages sont très sympa, bonne équipe pour le tournage, pour finir Epigmenio le méchant en fait beaucoup trop, il sur-joue en permanence, la fin est décevante dommage, le public sera déçu par se manque de créativité pour en finir avec l’histoire et les effets spéciaux de la dernière scène de la poursuite en voiture est vraiment bâclée, bonne série tout de même, mais le scénariste Miguel Garza doit l’éliminer comme les autres c’est un traite, thierry B.
Didi 24 avril 2020
A voir ou à revoir sur Netflix : El Dragón - la critique de la série
Je tiens à dire que d habitude je ne regarde jamais un film pas français mais là je m’y suis intéressé dès le début avec toujours l’envie d’aller voir le prochain même mais enfants été surpris que je le regarde c est pour vous dire j’ai était déçus du faite que chisca soit décédé elle aller tellement bien avec chiro et Adela c est pas possible fait qu’elle et survécu a l’explosion pour la suite et faite quelque chose pour qu’il y est une suite j’ai adoré et je mettré un
10/10 tellement c était génial j’attends la saison 3 avec impatience un grand merci pour me faire regarder un film étranger avec autant de passion vivement la suite et pourvu qu’il y en est une
sylvie 28 avril 2020
A voir ou à revoir sur Netflix : El Dragón - la critique de la série
Suite au confinement j’ai trouvé cette série el dragon et je ne me lasse pas de la regarder
miguel et adela mes favoris dommage pour la fin adela très bonne actrice je ne peux m’imaginer
une suite sans elle les autres personnages sont bien également j’ai bien aimé falco et bien d’autre
merci pour cette série qui m’a faite oublié le confinement et oui. J’ai plaisir à la regarder encore et encore
miguel très bon acteur et charismatique malgré les sous-titres j’ai pris beaucoup de plaisir
à la regarder
Au top
Françoise LableeGavois 29 avril 2020
A voir ou à revoir sur Netflix : El Dragón - la critique de la série
Très dessus !!! Les derniers épisodes
son bâclé
la fin Est décevante
Alors que la première saison Et super la deuxième jusqu’à la mort de Mishca
après ça part en vrille
Pourquoi tuer les deux femmes les plus importantes dans cette série
pourquoi une fin si tragique
Qu’elle déception
tann37 10 mai 2020
A voir ou à revoir sur Netflix : El Dragón - la critique de la série
Bonne série.
Mais comme déjà dit derniers épisodes complètement bâclés et ratés
Virginie Haumaitre Levrelle 16 mai 2020
A voir ou à revoir sur Netflix : El Dragón - la critique de la série
Très belle série ! J’ai adoré !!
Mais quelle incompréhension et déception du final de la saison 2 !!
Y aura t il une saison 3 ?? Je l’espère... mais à condition qu Adela soit vivante car sinon plus aucun intérêt et enthousiasme de regarder cette série !!! Miguel est excellent dans son rôle.
J’aurais préféré un happy end avec le mariage 😉
PATRICK MONOURY 2 juillet 2020
A voir ou à revoir sur Netflix : El Dragón - la critique de la série
Pour moi , excellents série avec d’excellents acteurs et actrices. Même si cela sure un peu en longueur, je ne me suis pas lassé de regarder tous les épisodes avec beaucoup d’intérêt. Je trouve la critique un peu acerbe , et j’aurais préféré que l’on garde Adela qui joue merveilleusement bien. Bravo et merci pour m’avoir fait réver
Pascal Szczepuch 18 avril 2021
A voir ou à revoir sur Netflix : El Dragón - la critique de la série
alors moi j’ai littéralement craqué la fin tragique d’adéla comment à on pu imaginer une fin aussi triste de plus je constate que c’est un avis géneral un vrais gachi j’attends la 3em saison en pensant qu’adéla n’est pas morte si cette saison 3 ne suit pas je ne regarderai pas la saison 3 etait prévue pour septembre 2020
mamy momo 3 avril 2022
A voir ou à revoir sur Netflix : El Dragón - la critique de la série
j’ai découvert El dragon depuis peu série très passionnante il est dificil s’en détacher, que ce Miguel est beau ainsi qu’Adella.
Mais Pourquoi une fin aussi tragique pour adella ???. Il est possible
qu’il faille faire pleurer le beau Miguel à la fin. Mais quel dommage ça gache tout le reste enfin ce n’est que l’avis d’une Mamy.
Choup 4 avril 2022
A voir ou à revoir sur Netflix : El Dragón - la critique de la série
Informé prématurément de la fin de la série, je fais l’impasse sur la saison 2