Le 23 septembre 2021
Dans le Montana, une jeune femme face à des menaces antisémites, va s’interroger sur le sens de sa vie. Un portrait de femme réussi dans un film qui, par contre, peine à trouver son thème principal.


- Réalisateur : Alana Waksman
- Acteurs : Madeleine Coghlan , Devery Jacobs , Kendra Mylnechuk
- Genre : Drame
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h22mn
- Festival : Festival de Deauville 2021

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Résumé : Dans le Montana, Rae (Madeleine Coghlan), jeune peintre un peu bohème, vit en colocation avec Chrissy (Devery Jacobs). Un soir, après avoir passé la journée dans un parc d’attractions, elles vont boire dans un bar bondé. Elles décident de partir après avoir refuser le verre que leur propose un homme plutôt lourd. Regagnent leur domicile à pied, elles sont frôlées par une voiture qui file à toute allure. L’un des passagers lance un verre en leur direction en criant "Dehors sales juifs".
Critique : La jeune fille déjà assez mal dans sa peau ne va d’abord pas trop donner d’importance à cet incident. Mais elle va avoir ensuite une relation quelque peu toxique avec un homme plus âgé, qui va lui fournir de la drogue. Et puis, au hasard des bistrots qu’elle fréquente beaucoup, elle va tomber sur un jeune homme qui paraît bien sous tous rapports, mais s’avère en fait être un néo-nazi. Celui-ci va sèchement la repousser quand elle va lui apprendre presque naïvement qu’elle est juive. Abattue pour ces déconvenues successives, elle va décider de rendre visite à sa mère qu’elle n’a pas vue depuis longtemps.
C’est d’abord l’histoire d’une jeune femme à un moment crucial de sa vie que nous conte ce long métrage. La référence à l’antisémitisme, malheureusement bien réel, n’est pas le point central du récit, mais sert de révélateur à une personne qui doute. Soit "nous brûlons comme ça" (le titre original) et nous disparaissons, soit nous brûlons de passion serons plus forts que nos ennemis. C’est un peu la question que se pose Rae, qui trouve finalement l’occasion de se réconcilier avec sa mère et redonne un sens à sa vie.
Le propos n’est pas extrêmement dense et peine à trouver sa ligne directrice entre chronique intimiste et pamphlet contre l’antisémitisme. Néanmoins, il se suit agréablement, en raison notamment de l’abattage de son actrice principale Madeleine Coghlan, petite brune aux grands yeux étonnés et au sourire ravageur.