Le 17 février 2021
Ce court métrage engagé contre les violences faites aux femmes a obtenu le grand prix du dernier festival du court-métrage de Clermont-Ferrand, dans la catégorie "compétition internationale". D’un point de vue formel, le film est très convenu.


- Réalisateur : Katarina Rešek
- Acteurs : Sarah Al Saleh, Mina Milovanović, Mia Skrbinac
- Genre : Drame, Court métrage
- Nationalité : Slovène
- Distributeur : Slovenian Film Centre
- Festival : Festival International du Court-Métrage de Clermont-Ferrand 2021

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Résumé : Le quotidien de trois jeune femmes slovènes, qui doivent se défendre contre les violences masculines, avec l’espoir de s’en sortir un jour et dix commandements chevillés au corps.
Critique : Comment résister aux assignations de genre les plus violentes, comment lutter contre la domination masculine qui prend la forme du harcèlement ou du viol ? C’est le propos du court métrage de Katarina Rešek qui commence, in medias res, par un âpre combat entre le garçon d’une bande et l’une des trois protagonistes slovènes, dans le cadre morose d’une banlieue défavorisée. La narratrice égrène les dix commandements d’une loi d’airain aux revendications parfois faciles ("J’emmerde Internet"), qui permet à ces femmes de survivre en milieu hostile, avec une adjuvante inattendue, au moment où l’une des héroïnes se retrouve en situation très difficile, soumise aux pulsions sexuelles d’un caïd.
Filmé avec quelques effets de manche (caméra sur épaule, plongées et contre-plongées trop appuyées, filtres prévisibles lors d’une soirée nocturne bien longue), ce court métrage a beaucoup plus d’humanisme à faire valoir que d’innovations formelles. Disons que d’un point de vue purement cinématographique, l’ensemble est tout de même bien convenu.