Le 1er juillet 2018
Quelques scènes un peu osées, un brin de sadisme, et surtout un ennui profond.


- Réalisateur : Alain Payet
- Acteurs : Jack Taylor, Patrizia Gori, Jacqueline Laurent (2)
- Genre : Érotique, Espionnage, Nanar, Nazisploitation
- Nationalité : Français
- Distributeur : Eurociné
- Durée : 1h43mn
- Titre original : Nathalie, rescapée de l'enfer (titre cinéma) , Nathalie dans l'enfer nazi (titre cinéma alternatif)
- Date de sortie : 23 juin 1978
- Voir le dossier : Eurociné (boîte de production)

L'a vu
Veut le voir
Résumé : Pendant la Seconde Guerre mondiale, Nathalie, une jeune doctoresse russe est chargée de retrouver une espionne anglaise dans une forteresse secrète. Arrivée sur place, elle doit rapidement faire face aux avances de Helga, la directrice tyrannique et sadique.
- © Artus Films -Tous droits réservés.
Notre avis : Troisième film de « nazisploitation » d’Alain Payet, qui officia surtout dans le pornographique, cette Nathalie dans l’enfer nazi fait plus pitié qu’envie : entre les décors minables (un vague château, une forêt), des acteurs pitoyables (mention spéciale à la sadique qui passe son temps à ricaner de manière horripilante, mais les autres ne sont pas mal non plus : l’héroïne ne dépasse pas les deux expressions), un scénario tarabiscoté dont tout le monde se fout, des ratages dans le cadrage et le montage… Difficile de se passionner pour ce film indigeste.
- © 1978 Eurociné -Tous droits réservés.
Mais on imagine que les spectateurs de 1978 allaient surtout le voir pour être émoustillés par des corps féminins en action ou en pénible situation. Il y en a. Pas beaucoup, mais il y en a. L’ennui, c’est que même dans des moments supposés torrides ou empreints de sadisme, les actrices jouent très mal et déclenchent surtout le rire. Quant à la scène d’amour entre le couple vedette, elle évoque par sa balourdise les anciens téléfilms érotiques de M6. C’est dire.
- © 1978 Eurociné -Tous droits réservés.
Alors, on peut s’amuser au second degré, se réjouir de quelques plastiques impeccables, mais le temps paraîtra long entre des tunnels de dialogues mal écrits. Reste qu’un film de ce genre serait sans doute impossible aujourd’hui : se servir du nazisme pour déshabiller des belles et les fouetter dépasserait largement ce que notre époque tolère. Et pourtant Nathalie dans l’enfer nazi n’est ni subversif à la manière de Portier de nuit, quoi qu’on pense du film, ni sulfureux et scandaleux comme pouvait l’être Salo de Pasolini. Ce n’est qu’un vague prétexte à voyeurisme.
LE DOCUMENTAIRE SUR EUROCINE