Le grand défi : Hercule, Samson, Maciste et Ursus, les invincibles - la critique + le test DVD

Un péplum léger, divertissant et qui ne se prend pas au sérieux, pour le plus grand plaisir du spectateur.

Le film : Hercule, fils de Zeus, sauve de la noyade Omphale, la fille de Néméa, la reine de Lydie. Tombé amoureux d’elle, il désire l’épouser. Afin de prouver qu’il est bien le demi-dieu, la reine le charge de ramener un bateau plein d’or englouti sous la mer. Hercule réussit l’épreuve, mais Omphale ne veut pas de lui. Elle imagine alors un stratagème l’obligeant à défier l’homme le plus fort du monde, Samson.

Notre avis : Pour sa nouvelle collection "Péplum", Artus Films nous propose une petite curiosité transalpine de derrière les fagots et au titre à rallonge : Le grand défi : Hercule, Samson, Maciste et Ursus, les invincibles, réalisé par Giorgio Capitani en 1964. Tout comme le film d’espionnage ou le western, le péplum hollywoodien fut récupéré dans tous les sens par le cinéma italien, jamais à court de bonnes ou de mauvaises idées quand il s’agit de copier ou de faire mieux que les Américains, ce qui a donné lieu a des rencontres assez improbables avec des vampires, des zombies, voire même des aliens ! Assez proche de l’excellent Les titans dans son approche comique au second degré, Le grand pour défi enfonce le clou et nous propose pas moins de quatre mythologies pour un seul film de courte durée qui assure le spectacle et dont l’unique but est de divertir. Véritable défilé de gros muscles à faire pâlir les Expendables, Le grand défi se moque de toute vraisemblance, enchaîne les bagarres qui se terminent par de grosse rigolades et les sous-entendus graveleux complètement anachroniques autour d’un pitch dont on ne se souci guère au final, qui fait graviter autour de la belle Omphale (Elisa Monthés) toutes ces montagnes de muscle. Se moquant gentiment d’un genre déjà usé jusqu’à la corde, Giorgio Capitani nous présente des Dieux corrompus qui organisent des combats terriens truqués et des demi-Dieux qui n’en font qu’à leur tête et qui aiment bien jouer à "celui qui a la plus grosse", le tout sur fond de joyeuse camaraderie amenée par un Sergio Ciani (alias Alan Steele), dont l’habituel "jeu d’acteur" est ici parfaitement en phase avec son personnage. Peu connu dans notre contrée, Giorgio Capitani, qui a également réalisé le solide Chacun pour soi, nous offre donc un divertissement bon enfant qui remplit parfaitement son objectif pendant une heure et demie, le tout filmé de manière professionnelle. Moins bébête et consternant qu’un Espion qui venait du surgelé, Le grand défi est au péplum ce que On l’appelle Trinita est au western spaghetti, un film qui profite de l’essoufflement du genre pour en détourner les codes, tout en livrant un honnête divertissement.

Le grand défi - Film-annonce par apparitor

LE TEST DVD

Une belle édition pour ce début de collection "Péplum", agrémentée d’un très beau digipack.

Les suppléments :

Artus nous propose un entretien plus long que la moyenne (une heure) avec le spécialiste du péplum Michel Eloy, crétaur du site Peplums.info, au cours duquel celui-ci revient de manière générale sur la filmographie des différents acteurs et sur les figures mythiques convoquées dans ce film. Nous avons également droit à un diaporama et une bande-annonce.

L’image :

Une belle image restaurée pour ce film qui n’avait jusqu’à présent bénéficié que d’édition VHS en France. Les couleurs sont chaudes et agréables, tandis que le piqué reste stable, excepté pour une scène endommagée.

Le son :

Deux pistes en italien et en français en mono (Dolby Digital 2.0), sans problèmes de souffle ou défauts notables. Le film est proposé pour la première fois dans sa version intégrale.