WAQT ?
Le 30 janvier 2009
Une deuxième saison encore plus frappée que l’originale, qui installe définitivement cette série burlesque comme la plus drôle de l’histoire télévisuelle francophone.
- Acteurs : Macha Grenon, Marc Labrèche, Anne Dorval, Sophie Faucher
- Genre : Comédie, Série télé
- : France Télévisions Distribution
- Plus d'informations : Le site de la série
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– Durée : 12X22mn
Une deuxième saison encore plus frappée que l’originale, qui installe définitivement cette série burlesque comme la plus drôle de l’histoire télévisuelle francophone.
L’argument : La lutte entre Brad et Brett pour prendre le contrôle de la Montgomery International se poursuit et se complique un peu plus avec l’arrivée de Brenda, la sœur jumelle des deux jumeaux...
Qui est vraiment Brenda ? Qui gagnera cette lutte fratricide autour de l’empire familial ? Qu’est-ce que le WAQT ? Becky sortira-t-elle vivante de cette palpitante saison ?
Notre avis : Après une première saison frappadingue nourrie à l’humour burlesque, absurde et surtout téléphoné - au sens premier du terme -, la deuxième partie du Cœur a ses raisons enfonce encore plus loin le clou de la parodie des Feux de l’amour dans un style nonsensique. Avec son avalanche de gags désopilants et singuliers, qui ne se tarissent jamais tout au long des 12 nouveaux épisodes, cette deuxième fournée reprend exactement les éléments fondateurs du mythe, à savoir le détournement des ressorts du soap opera pour mieux souligner leur imbécilité. C’est ainsi qu’à la suite du tremblement de terre qui a secoué la petite ville de Saint Andrews, à la fin de la première partie, des personnages importants ont disparu (Brett, Vicky...) pour mieux ressusciter en cours de saison (car, ah, ah, ah, ils n’étaient pas morts), tandis que les scènes d’agonie à l’hôpital, les révélations sur l’existence d’une enfant cachée (élevée dans une écuerie - comme jument !) et même un crash aérien nous font retrouver tous les plaisirs coupables des séries mélodramatiques qui hantent les après-midis du PAF.
- © France Televisions Distribution
Les scénaristes de la série continuent donc ce qu’ils avaient brillamment initié, fort de l’audimat québécois, avec une propension encore plus forte pour la franche rigolade, les dialogues crétins, les scènes d’hystérie et la méchanceté gratuite. Cette dernière intervient notamment envers la boniche des Montgomery, socialement inférieure et donc forcément décrite comme moche, qui va se retrouver candidate forcée dans un pastiche de téléréalité, « Au secours ! Vous êtes laide ! », un jeu dément où les deux présentatrices - Crystale et sa fille Brenda - vont s’investir à faire pleurer la dite laide ! Riches et méchants, donc.
Le destin de Brenda est une vraie jubilation visuelle et verbale qui dépasse largement les efforts passés (pourtant de haut niveau), notamment grâce à l’apparition miraculeuse du personnage éponyme culte de la sœur jumelle de Brett et Brad, le mannequin international, Brenda. Celle-ci, interprétée comme les deux autres par ce fanfaron de Marc Labrèche, s’avère être en fait un travelot repoussant, qui, par la magie de l’absurde, irradie tous les personnages de sa beauté légendaire. Personnage manipulateur et lubrique, Brenda restera comme l’un des fleurons de cette deuxième saison, notamment pour son intervention au téléphone lors du sketch mythique de l’étoile et du WAQT, qui avait permis à la série de se faire une réputation culte en France.
Le DVD
Un coffret hilarant qui, cette fois-ci, contrairement à celui de la première saison, abonde de suppléments imparables.
Les suppléments
Attention, une fois le plaisir de la saison achevé, précipitez-vous sur les bonus pour prolonger les fous-rires. Ils sont à la hauteur de nos attentes. France 2 Télévision a eu la bonne idée d’inclure pour plus de 16 minutes de scènes supplémentaires. Drogue, alcoolisme et maltraitance d’enfant handicapé... On comprend pourquoi ces gags irrévérencieux n’ont pas été retenus dans le montage final. En définitive, mises bout à bout, ces chutes forment presque un épisode supplémentaire.
On ne boudera pas non plus son plaisir face aux trois bêtisiers proposés. Si l’on n’est vraiment pas fan de ce genre d’extras, ici, ils se révèlent tout à fait désopilants. Pendant trente minutes, on y voit les comédiens lutter pour garder leur sérieux, lors de la récitation de dialogues des plus cocasses. Ils se bidonnent ; nous aussi.
Un making-of instructif de l’épisode 26 (celui de Noël) nous conduit sur la préparation et le tournage du segment. On y découvre notamment le casting non grimé au meilleur de sa forme, sans les costumes habituels, et une fois de plus ils se marrent, les saligauds.
L’éditeur nous convie ensuite à l’enregistrement en studio de la chanson Les pichets de l’amour par les différents protagonistes de la série (8’19). Fort drôle, cela va sans dire. Ensuite, on assiste hilare à une compilation effarante de gags autour du téléphone, issus des deux premières saisons. L’élément téléphonique, vecteur de loufoquerie tout au long de la série, nous permet de nous fendre la poire pendant encore 20 minutes. Il s’agit là, de très loin, de la meilleure idée de ces suppléments.
Après une compile parfaitement inutile des « excusez-moi » de la série (une trentaine de secondes) et une galerie photos du mannequin international en train de prendre des poses ridicules, c’est repu qu’on arrête cette montagne de suppléments d’une grande force comique.
Image & son
Les caractéristiques sont les mêmes que sur le premier coffret. L’image de qualité télévisuelle colle aux exigences des soap opéras parodiés, tandis que le son stéréo Dolby Digital offre un mixage de bonne qualité mais sans grands effets.
Galerie Photos
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