Le 28 octobre 2019
Un nouveau thriller bas de gamme produit par Netflix. On compte sur eux pour réagir.
- Réalisateur : Zak Hilditch
- Acteurs : Carmen Ejogo, Théo Rossi, Emma Greenwell
- Genre : Thriller
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Netflix
- Durée : 1h25min
- VOD : NETFLIX
- Titre original : Rattlesnake
- Date de sortie : 25 octobre 2019
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Résumé : Afin de sauver la vie de sa petite fille, mordue par un crotale, une mère célibataire accepte l’aide d’une mystérieuse et inconnue femme. La jeune mère va découvrir que cette main tendue n’est pas sans condition. En effet, elle va devoir prendre la vie d’un étranger dans la ville de Tulia au Texas.
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Notre avis : Il arrive fréquemment aux mauvais thrillers de s’ennuyer dans le dispositif scénaristique qu’ils ont mis en place. Le phénomène se repère formellement. Ainsi, on multiplie les travellings ralentis qui, soi-disant, prodiguent une certaine tension, cousine du suspens. Mais on voit bien que l’utilisation récurrente du procédé n’est qu’un leurre qui masque une grande vacuité : comment peut-on croire ici à la véracité du chantage auquel la protagoniste et son enfant se trouvent confrontés ? Sur le papier, ça aurait dû sauter aux yeux. Visiblement, non. On a tourné un film.
A moins que, privilégiant une lecture sociologique, on ne repère la main invisible du patriarcat qui impose une forme de charge mentale à une femme esseulée, rien ne permet d’adhérer a ce long métrage qui tombe symboliquement en panne, au bout d’un quart d’heure, le temps qu’il faut aux protagonistes pour se perdre sur le long ruban d’asphalte qui traverse un paysage désertique. Après ? Plus rien ou si peu. Cherchant à s’acquitter d’une dette dont la teneur convoque la clownerie - une âme contre une âme -, le personnage féminin erre dans l’hôpital où la vie de sa fille ne tient qu’à sa bonne volonté chevillée à l’accomplissement d’un crime. Pour meubler l’ennui, la caméra multiplie les plongées sur le paysage texan où le malheur a frappé, saisit avec complaisance les scènes d’hallucinations grotesques, sans aucun lien logique, qui font le pedigree des nanars.
Lorsqu’enfin l’héroïne repère une cible qui lui est envoyée par le hasard, on ne peut pas dire que les problèmes de rythme soient résolus, d’autant qu’il s’agit de trouver une arme. On n’a pas dû dire au réalisateur -Zalk Hildith, auteur du bon 1922 - que l’habitus texan en rendait l’acquisition plutôt aisée, puisque notre protagoniste se heurte à un refus initial de la part du vendeur. Mais après tout, peu importe : depuis longtemps le film a quitté l’autoroute, pour cheminer vers nulle part où il configure son dénouement, grotesque, comme il se doit.
Il ne faudrait pas que Netflix s’habitue à produire des nullités horrifiques en batterie : cela finirait par se voir.
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