La galaxie de la terreur - la critique du film + le test DVD

Notre avis : Tout bon amateur de science-fiction dite « low cost » aura eu écho de La Galaxie de la Terreur chapeauté par l’incorrigible Roger Corman. La méthode du producteur, c’est de surfer sur les succès du moment pour en tirer une série B à l’économie (on parle ici d’un spectacle budgété à 700.000 pauvres dollars) dans une démarche mercantile. Le film est en effet une déclinaison à peine voilée du Alien de Ridley Scott sorti deux ans plus tôt en 1979. Cette petite combinaison de science-fiction et d’horreur, dont la particularité est d’avoir compté dans les rangs de l’équipe technique un certain James Cameron (tout juste âgé de 27 ans à l’époque, il fut crédité ici en tant que réalisateur de seconde équipe et directeur artistique), aura également connu les honneurs d’une sélection - en compétition s’il vous plaît - lors du festival d’Avoriaz 1982 aux côtés des Mad Max 2, Wolfen, Ange de la vengeance et autres Ferme de la terreur.
Le pape de la série B confie l’écriture du scénario aux mains d’un trio composé de Bruce D. Clark, Marc Siegel et William Stout.

En reprenant des éléments piochés aussi bien sur Alien que Planète interdite, nos trois scénaristes nous invitent à suivre l’équipage d’une mission de sauvetage partie à la recherche d’une navette spatiale tombée sur la mystérieuse planète Morghantus où siège une immense pyramide. Parmi les membres de cet équipage, on dévisagera Robert Englund, qui deviendra par la suite l’emblématique interprète de Freddy Krueger ou encore Sid Haig, connu en particulier pour tenir des rôles dans les films de Rob Zombie. Eux et leurs coéquipiers devront faire face à des dangers qui les obligeront à se frotter à leurs pires cauchemars. Ainsi, hideux monstres extra-terrestres, tentacules suceuses de sang, doubles maléfiques et vers géants violeurs se relayent devant la caméra de Bruce D. Clark, le tout arrosé de passages gores plutôt réussis compte tenu du maigre budget à disposition. Ladite scène du viol par le répugnant ver sur la jolie blonde dénudée Taaffe O’Connell restera célèbre. On la retrouve d’ailleurs partiellement sur le dessin qui sera choisi en guise d’affiche.
En dépit de quelques effets spéciaux bricolés et décors tout à fait honnêtes à l’écran, La Galaxie de la terreur pêche malheureusement par ses nombreux passages à vides mais aussi par ses dialogues pauvres et ses personnages peu captivants. Les férus de série B seront en droit d’apprécier le spectacle mais pour les autres, il y a de fortes chances que ça coince.

LE TEST DVD :

Les suppléments :

L’éditeur Bach Films nous propose un séduisant digipack qui contient trois cartes postales collector. Côté bonus la galette renferme un entretien avec Marc Toullec (critique cinéma, ancien de la maison Mad Movies) d’une durée d’environ 10 minutes. Ses propos sont plutôt pertinents et permettent de nous en apprendre un peu plus sur le film et ses à-côtés. Notons enfin la présence de deux bandes-annonces du long métrage.

L’image :

Doté d’un grain pas toujours heureux, d’une impression visuel cotonneuse et de quelques soucis de contrastes dans les scènes les plus sombres (pas toujours très lisibles), la copie alterne le terne et l’acceptable.

Le son :

Le son stéréo Dolby Digital 2.0 se montre fatigué et souffre de grésillements. On apprécie par contre la présence de la piste VO anglaise compte tenu du doublage français fort médiocre.