La 6ème, la pire année de ma vie – la critique du film

Notre avis : Est-ce l’âge adulte et le cynisme qui rendent ce film au titre bien trop long énervant, ou est-ce ce teen movie en lui-même qui fait tout pour l’être ? On sait à quel point les long-métrages destinés aux enfants peuvent présenter des lacunes grossières en terme d’écriture, de réalisation, de jeu d’acteur, et de plein d’autres trucs composant un film (on va pas trop se fouler à faire une liste, un peu comme le film avec ses gags), justement par pure méprise quant au public visé. Sur ce point-là, à l’image du moins, La 6ème, la pire année de ma vie jouit d’une certaine volonté de dynamiser son récit par l’insertion d’éléments animés bien foutus en plus de logiquement composer les séquences, sans abus. Alors on peut croire en la possibilité de profiter avec le film de Steve Carr d’un objet pop pour adolescent pas trop crétin et détonant, d’autant plus au regard (que l’on a après coup) de certains sujets abordés, en particulier le deuil. Sauf que ces éléments prometteurs que l’on doit sûrement au livre se retrouvent constamment écrasés par tous les poncifs du teen movie lambda, écrit par un mec qui s’en fout et bon à être diffusé un mardi après-midi sur M6 en période de vacances scolaires (et pas celles de Noël, vu que y a parfois des dessin-animés assez cools).

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Ça commence tout d’abord par les acteurs, gros stéréotype du petit américain tout propre bien trop intelligent et talentueux (ici pour le dessin, personne s’y attendait...) pour rentrer dans les clous d’une école aux allures de prison (selon les élèves) avec ses infrastructures immenses et toutes neuves (faudrait envoyer le personnage principal dans un collège de zup, ça calmerait ses ardeurs contestataires). A tête à claque s’associe une écriture catastrophique bouffant l’intérêt de son sujet par des dialogues bien gras et foireux dans les vannes. Les gamins pètent plus haut que leur cul, ce qui en soit justifierait déjà le lancer de télé par le balcon (Seine Saint-Denis Style), et ce qui altère complètement les séquences « émotions » pour ne subsister qu’une image antipathique de ces protagonistes MacGyver. Se fichant de construire son récit sur une quelconque vraisemblance (c’est fait pour les enfants, ça doit pas être indispensable), Steve Carr banalise les incohérences par leur accumulation, ce que même l’acceptation du probable QI de 157 de Rafe ne pourrait entièrement justifier. Tout semble permis pour le bon déroulement d’une histoire survolant son intérêt principal au profit d’un humour bas de gamme à peine sauvé du sentiment de malaise par quelques répliques prêtant au sourire. L’envie d’y croire était là, mais La 6ème, la pire année de ma vie s’inscrit droit dans la lignée du teen movie insignifiant comme il en pullule beaucoup trop.

Les suppléments DVD :
Suppléments :
La vie au collège (10’55/vost)
Faire des films c’est cool (05’27/vost)
Le jeu du tire-slip (02’32/vost)
Les dessous de l’opération (06’53/vost)
Le plein de bêtise (05’21/vost)
Les scènes coupées (03’20/vost)
La bande-annonce (vf)

L’image :
2.39 : 1 - 16/9 compatible 4/3

Le son :
Français 5.1 Dolby Digital
Anglais 5.1 Dolby Digital

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