Fantôme, vous avez dit fantôme ?
Le 12 février 2015
Distingué par le Grand Prix du NIFFF 2014 et le prix du public au festival européen du film fantastique de Strasbourg, Housebound, premier essai dans le long métrage de Gérard Johnstone débarque en DVD avec une solide petite réputation derrière lui. La comédie horrifique a remporté notre adhésion.
- Réalisateur : Gerard Johnstone
- Acteurs : Cameron Rhodes, Ross Harper, Morgana O’Reilly, Rima Te Wiata, Glen-Paul Waru
- Genre : Épouvante-horreur, Comédie horrifique
- Nationalité : Néo-zélandais
- Editeur vidéo : Luminor
- Durée : 1h47mn
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– Date de sortie en DVD : 16 février 2015
Distingué par le Grand Prix du NIFFF 2014 et le prix du public au festival européen du film fantastique de Strasbourg, Housebound, premier essai dans le long métrage de Gérard Johnstone débarque en DVD avec une solide petite réputation derrière lui. La comédie horrifique a remporté notre adhésion.
L’argument : Assignée à résidence dans la maison où elle a grandi, Kylie Bucknell trouve sa peine d’autant plus insupportable qu’elle doit la purger avec sa mère Miriam, une pipelette bien intentionnée, convaincue que la maison est hantée. Kylie ne voit dans les superstitions de sa mère qu’une distraction pour échapper à une routine faite de légumes bouillis et de commérages de province. Mais quand elle commence elle aussi à entendre des chuchotements troublants et des heurts étranges pendant la nuit, Kylie se demande si elle a hérité de l’imagination débordante de sa mère... Ou si la maison est en effet hantée par un esprit hostile qui n’est pas particulièrement ravie de son retour au bercail...
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Notre avis : En général, lorsque l’on associe Nouvelle-Zélande à comédie horrifique, c’est le nom de Peter Jackson qui pointe avec de grandes lettres illuminées en devanture. Bad Taste, Braindead ou Les Feebles résonnent encore aujourd’hui comme des modèles d’humour noir politiquement incorrect réalisés avec trois bouts de ficelle. En bon compatriote issu de la même île du Pacifique, Gérard Johnstone, créateur de la sitcom The Jaquie Brown Diaries nous refait le coup à sa sauce, entendons par là avec un budget toujours aussi serré mais en beaucoup moins gore. Profitant d’un décalage subtil entre peur et tragi-comique, son premier long métrage intitulé Housebound revendique tout haut ses influences du côté du cinéma de Sir Peter Jackson (Fantômes contre Fantômes) et Wes Craven (Le Sous-sol de la peur) en passant par celui d’Alfred Hitchcock (Fenêtre sur Cour).
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Le cinéaste articule avec aise une famille dysfonctionnelle à l’intérieur d’une vieille bâtisse labyrinthique où des bruits étranges ont manifestement tendance à s’extraire des murs. En son sein, Kylie, dure à cuire pimbêche assignée huit mois à résidence suite à un braquage raté. Elle doit purger sa peine à contre-coeur chez une mère superstitieuse à qui elle n’adresse presque pas la parole. Le personnage de la jeune fille se montre intéressant puisque très éloigné de l’archétype de la scream queen blondasse fuyarde. Coincée entre un beau père taciturne et une génitrice convaincue de la présence d’entités spectrales sous son toit, Kylie va se lancer sur la piste des secrets enfouis de la maison qui ne manqueront pas de lui réserver bien des surprises. Car la réussite du film de Gérard Johnstone tient en sa faculté à s’amuser des codes du genre du film de "fantôme/maison hantée" et à nous aiguiller sur de fausses pistes avant son grand déballage.
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Si l’effroi reste gentillet, ce sont vraiment les dialogues décalés et l’attachement que l’on ressent envers les différents personnages intégrés dans cette petite histoire bien ficelée qui emportent l’adhésion. Par ailleurs, la présence de traces gores dans le film ne semblent qu’un passage obligé pour tenter de se rapprocher de l’esprit Peter Jackson. Un artifice dont le film aurait finalement très bien pu se passer (d’autant qu’il ne s’agit pas de celles qui fonctionnent le mieux pour provoquer le rictus). Or, ce ne sont toutefois pas ces menus défauts qui terniront le charme rencontré à la vision de cet attrayant métissage des genres qui parvient sans trop de mal à trouver son équilibre. Le premier film de Gérard Johnstone se suit avec plaisir en dépit de quelques passages plus paresseux mais réussit surtout à se montrer imprévisible au moment opportun. Rien d’étonnant donc à avoir vu Housebound couronné dans des festivals renommés dédiés au genre tels que Neuchâtel (Grand prix du NIFFF 2014) et Strasbourg (prix du public au FEFFS 2014).
LE TEST DVD :
Un son efficace et intéressant à défaut d’une image de grande qualité. Les bonus ont été oublié.
Les suppléments :
0
Une édition DVD malheureusement nue comme un ver.
L’image :
L’image est plutôt de bonne tenue générale durant toute la durée du film même si la grande majorité des noirs se distinguera par un flagrant manque d’éclat.
Le son :
Seule la piste 5.1 en version originale sous titrée en français figure au programme. Mais pas de panique, celle-ci sait se montrer à son avantage avec des effets très intéressants, en particulier tous ceux qui reposent sur les bruitages, grondements et autres résonances domestiques. Les dialogues sont quant à eux très clairs et sans fioriture. La VO permet de profiter au maximum du jeu naturel des acteurs, d’autant plus qu’il s’avère ici de très bonne facture.
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