Le 5 novembre 2020
Le premier épisode de cette série policière se suit sans déplaisir, même si les clichés propres au genre se disséminent à travers une mise en scène convenue.


- Acteurs : Karel Roden, Malgorzata Buczkowska , Sergey Strelnikow
- Genre : Policier
- Nationalité : Allemand, Polonais, Tchèque, Ukrainien
- Date télé : 5 novembre 2020 20:55
- Chaîne : Arte
- Titre original : Zasada przyjemnosci

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Résumé : Suite à la découverte simultanée de corps féminins avec les mêmes signes de violence à Odessa, Prague et Varsovie, trois commissaires vont devoir mener conjointement une enquête transfrontalière. Mannequins ou actrices en devenir, le meurtrier chasserait-il ses proies dans l’industrie du spectacle ?
Critique : Co-production de plusieurs pays de d’Europe de l’Est, Géométrie de la mort évoque des crimes commis dans trois communes différents (Odessa, Varsovie, Prague). On découvre plusieurs corps féminins particulièrement violentés.
Nous n’avons vu que le premier épisode, dont la scène d’ouverture multiplie les allusions aux Dents de la mer (cadavre mutilé qui semble avoir été victime d’un requin, musique anxiogène, contre-plongée sur le nageur qui subjectivise la menace). Dans une barque à la dérive, gît une victime au bras sectionné, qui semble avoir été l’objet d’une mise en scène macabre. L’enquête est menée par le commissaire Serheï Franko.
A Varsovie, un couple se fait attaquer dans sa voiture par un mystérieux inconnu encapuchonné, au cours d’une scène spectaculaire. Le commissaire Maria Sokolowska, qui dirige les investigations, découvre un bras coupé dans le coffre du véhicule conduit par l’assaillant.
Enfin, à Prague, une scène d’horreur advient en pleine représentation théâtrale (les acteurs trouvent un autre bras dans un sac). L’inspecteur Viktor Seifert se charge de cette sordide affaire.
Petit à petit, les éléments du puzzle se mettent en place, dans une atmosphère plutôt lourde, même si les clichés propres au polar ne manquent pas : pluie battante, phares aveuglants des voitures, trottoirs luisants, couleurs froides que soulignent les halos des lampadères, gyrophares éclairant des échanges souvent nocturnes, camaïeux de vert ou de bleu faiblement illuminés. La réalisation a tendance à abuser de certains effets déjà utilisés à de nombreuses reprises. Comment ne pas voir une maladresse dans un travelling circulaire, durant un dialogue à l’institut médico-légal, supposément relié à l’idée d’une enquête qui donne le tournis ? Comment ne pas repérer, à travers des interrogations filmées en champ-contrechamp, avec épaule d’enquêtrice en amorce, les preuves d’une paresse formelle ?
De son côté, le scénario ne manque pas de capitaliser sur une manière de lassitude que partout promènent les policiers, sans cesse requis par un métier difficile. Le jeu quelque peu anémié des acteurs est à l’unisson de ce polar passe-partout. Si l’on excepte quelques séquences, l’ensemble se traîne plutôt.