Le 8 septembre 2017
Premier film en compétition du 23ème Etrange Festival, Bitch laissait craindre un scénario tiré par la cheveux, voir absurde, mais se révèle un regard acide sur la condition de la femme.
- Réalisateur : Marianna Palka
- Acteurs : Jaime King, Jason Ritter, Michael Moran, Daniel Noah
- Genre : Comédie
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h33mn
- Festival : L’Etrange Festival 2017
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Résumé : Jill n’est pas ce qu’on peut appeler une femme épanouie. Son mari la délaisse, ne pense qu’à son travail et la trompe sans le moindre scrupule, tandis que ses quatre enfants s’éloignent de plus en plus. Brusquement, elle commence à se comporter comme un chien.
- spip-bandeau
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Notre avis : Et voilà, l’Etrange Festival a commencé, et le premier film en compétition répond à la promesse d’un cinéma surprenant. Une femme qui se filme en train de devenir une chienne sous les yeux de son mari, par ailleurs interprété par son mari à la ville... non, ce n’est pas la dernière sex-tape de Kim Kardashian mais bien le point de départ de Bitch, de Marianna Palka. La réalisatrice, qui cumule également les casquettes d’actrice et de scénariste, utilise la métaphore machiste de la femme-chienne pour imposer un point de vue contemporain fort sur le statut de femme au foyer, transformant celle-ci, soumise au mari dominateur en une chienne qui mord. La fable féministe, certes, manque de finesse mais reste globalement assez désopilante.
La transformation canine n’a pas grand-chose de grand-guignolesque ni de risible, puisqu’il s’agit de voir l’image d’une femme nue, accroupie et aboyant. Ce qui est si drôle en revanche, c’est le comportement du mari, Jason Ritter, acteur qui n’a jusque-là été vu que dans de petits rôles dans des productions peu mémorables ; il incarne à merveille ce control-freak antipathique qui refuse d’assumer ses fautes quant à l’état dégradé de sa légitime. C’est clairement lui qui fait tenir le film sur ses épaules. Les autres personnages, enfants, sœur, patron et la sempiternelle maîtresse, restent des rôles plus accessoires.
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Bitch se révèle donc être un drame conjugal qui fendille le verni de la famille modèle et se savoure en une comédie psychiatrique au pitch improbable mais intelligemment féministe. Une première bonne surprise donc.
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