Et si New York s’appelait Angoulême - Un documentaire historique diffusé sur Public Sénat

Notre avis : En 1524, Giovanni da Verrazano, un navigateur franco-italien sous les ordres de François 1er, comte d’Angoulême avant d’être roi de France, remonte à bord de « La Dauphine », la côte nord des Etats-Unis, à la recherche d’un raccourci vers la route des Indes et découvre pour la première fois le site du futur New York qu’il baptise « Angoulesme ». Ce qui correspond à la pointe de Manhattan gardera ce nom durant presque cent ans, jusqu’à l’arrivée des Hollandais qui baptiseront l’endroit « La New Amsterdam », avant que le duc d’York, futur Jacques II, frère de Charles II, roi d’Angleterre en fasse New York. Verrazzano envoie son carnet de bord à son roi et deux autres copies aux banquiers lombards, qui ont financé l’expédition. En 1525, à la bataille de Pavie, François 1er est fait prisonnier par Charles Quint et ne recevra jamais le document de Verrazzano, ce qui explique peut-être l’amnésie nationale autour de ce chapitre historique.

Copyright La Curiosité/France Télévision

En 1904, John Pierpont Morgan, banquier à New York, rachète de vieux manuscrits à Venise, dont le fameux carnet de bord de Verrazzano. Il restaure le parchemin et l’expose dans sa bibliothèque privée. En 1950, Jacques Habert, professeur d’histoire au lycée français de New York, obtient l’autorisation de traduire le manuscrit. C’est ce document que découvre Marie-France Brière, célèbre productrice et directrice de programmes de chaines de télévision françaises, désormais déléguée générale du prestigieux Festival du Film Francophone d’Angoulême, alors qu’elle fait des recherches sur un autre sujet dans une bibliothèque parisienne. Angoumoisine de cœur, il lui semble impossible de laisser dormir plus longtemps cet épisode important, même si les embûches de tous ordres vont s’avérer nombreuses.

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S’il subsiste, au cœur de la préfecture de la Charente, quelques vestiges du château des ducs d’Angoulême (qui abrite aujourd’hui la mairie), elle n’y trouve guère de documents relatifs à cet événement. Néanmoins le hasard a la bonne idée de la mettre sur la route de Florent Gaillard, l’archiviste de la ville. C’est en toute légèreté qu’il nous accompagne tout au long de cette exploration entre France et États-Unis. Entre bonhomie et érudition, il commente avec un enthousiasme non feint les recherches entamées outre-Atlantique. De la découverte surprenante de cet immeuble new-yorkais, orné des figures sculptées de la salamandre de François 1er, au lycée français où plane encore l’ombre de Jacques Habert, du consulat de France à la New York Historical Society, où l’on peut consulter les cartes de l’époque, les détails se dévoilent sous nos yeux, tels autant de secrets enfouis, pour donner toutes ses lettres de noblesse à cet épisode oublié, relatif à la découverte de la baie de Manhattan par la France et constituer ce documentaire inédit, toujours instructif et jamais rébarbatif, qui sera diffusé sur Public Sénat, aux dates suivantes :
– mardi 24 décembre à 18h
– mardi 31 décembre à 12h30
– mardi 31 décembre à 22h
– jeudi 2 janvier à 22h
– samedi 4 janvier à 19h30
– vendredi 10 janvier à 7h30