Le 20 mars 2021
Une captation photochimique intense du paysage andin. Le nouveau film de Daïchi Saïto parvient à sonder l’instabilité du minéral, les notes de Jason Sharp lui offrent un écrin sonore idoine.


- Réalisateur : Daïchi Saïto
- Genre : Court métrage, Expérimental
- Nationalité : Canadien
- Festival : Festival international du film documentaire Cinéma du réel

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Critique : Comme dans Engram of Returning (2015), le cinéaste expérimental japonais Daïchi Saïto associe les images de Earthearthearth, une succession de sommets montagneux des Andes, aux vibrations intenses du saxophoniste Jason Sharp, dont les improvisations, qui reposent sur de multiples couches sonores et les propres battements de son cœur, semblent amplifiées par l’écho des paysages.
Filmées comme une hallucination aveuglante, rougeoyant sous le feu d’une perpétuelle apocalypse, les silhouettes des crêtes disparaissent parfois dans le noir et renaissent sous d’autres formes, animées par une tempête de lumières et de couleurs, à la consistance indémêlable.
Couronnés d’un halo céleste aux multiples variations, vallées et sommets démentent leur placide apparence par une instabilité radicale, semblent échapper à l’horizontalité du point de vue et à la succession des plans fixes, pour fusionner dans une captation photochimique intense.